La Ville de Gatineau a établi que 55 bâtiments risquent la démolition en raison de leur mauvais état à la suite du passage d’une tornade, vendredi dernier.
L’administration municipale compte tout mettre en œuvre pour accélérer l’émission de permis de démolition dans le but de permettre aux citoyens de commencer rapidement les travaux.
D’ailleurs, deux premiers immeubles ont été démolis dans le secteur Mont-Bleu, mardi.
«On l'enlève de là pour la sécurité des gens», explique Philippe Lalande, qui travaille pour l'entrepreneur général Brigil à qui appartenait l'un des deux édifices. Endommagé par la tornade, l’édifice de 12 logis situé à l’angle des rues Jummonville et Daniel-Johnson était une perte totale.
M. Lalande estime le coût de sa reconstruction à 2 millions de dollars.
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La pluie nuit aux opérations
Pendant ce temps, la pluie tant redoutée s'est mise à tomber sur la région, ce qui va assurément aggraver les dommages.
«Les travailleurs ont essayé à plusieurs endroits de refermer les toitures [avant la pluie], mais ça ne peut pas être étanche parfaitement, constate M. Lalande. C'est pas pire là, il y a juste une petite bruine, mais si ça tombe fort, et il en annonce pour aujourd'hui [mardi] et demain, avant que ce soit mieux refermé, il y a bien des immeubles qui vont être inondés pas mal. Ça va augmenter les dommages.»
Le «Journal de Montréal» a d'ailleurs pu entrer dans un immeuble de la rue Georges-Bilodeau, dont le toit et une partie des murs du 4e étage se sont envolés. L'eau y dégouttait jusqu'au premier étage.
Aujourd'hui, la Croix-Rouge a tenu des rencontres pour les sinistrés qui ne sont pas assurés.
«Les gens qui n'ont pas d'assurances, on peut les loger dans une chambre d'hôtel immédiatement, leur trouver un endroit, mais aussi les aider à moyen terme à se trouver un appartement et à pouvoir payer leur nouveau loyer», explique Pascal Mathieu, de la Croix-Rouge Québec.
Afin de s'assurer que tout se passe de façon sécuritaire à l'intérieur de la zone sinistrée, des policiers surveillent chacun des véhicules qui entrent dans le périmètre dans le but d'éviter les vols et le vandalisme.
«C'est sûr que pour le moment, on ne parle pas de problématique au niveau des vols, ça se passe bien, mais on est bien conscients que ça pourrait devenir une problématique, souligne Andrée East, porte-parole du Service de police de la Ville de Gatineau. Alors, on s'assure d'avoir beaucoup de patrouilleurs sur le terrain.»