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Une perte de contact avec l’électorat, analysent des libéraux

Pour expliquer leur cuisante défaite, plusieurs libéraux ont reconnu jeudi avoir souffert d’une perte de contact avec l’électorat francophone.

«Les francophones, honnêtement, ils voulaient entendre un autre message que le mien», a reconnu la ministre sortante déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, en marge d’une rencontre entre les candidats libéraux élus et défaits.

«Les gens m’ont dit: "On t’aime bien, mais on est dû pour passer à autre chose"», a-t-elle ajouté, attristée par la défaite subie dans sa circonscription de Soulanges, en Montérégie.

Selon elle, il est clair que les électeurs ont voulu du changement. «Je l’ai entendu, je l’ai vu, j’ai fait du porte-à-porte.»

Faire rêver

Pour sa part, la jeune élue libérale Marwah Rizqy croit que la «sagesse» de l’électorat a parlé et que le Parti libéral du Québec (PLQ) doit maintenant tirer des leçons.

«Quand [les électeurs] trouvent qu’on est déconnectés ou qu’ils pensent qu’on ne les écoute plus, ils nous renvoient sur les bancs de l’opposition pour nous ressourcer», a analysé la députée désignée de Saint-Laurent, sur l’île de Montréal.

Selon elle, le PLQ doit d’ailleurs mettre davantage l’environnement au premier plan s’il souhaite reconquérir le vote des jeunes, notamment.

«Les gens me disaient: "Je sais que vous êtes le parti de l’économie, mais on a envie que vous soyez le parti de l’économie verte. On a envie que vous nous fassiez rêver. [...] On ne veut pas juste faciliter la vie des Québécois. On veut voir grand"», a-t-elle résumé.

Une nouvelle offre

Pour le candidat défait dans Sherbrooke, Luc Fortin, les Québécois avaient avant tout soif de changement. Sans compter que le PLQ s’est fait grappiller des votes par les partis à sa gauche et à sa droite, croit-il.

«Les Québécois, lundi dernier, étaient à la recherche d’une nouvelle offre politique. Ceux un peu plus à gauche sont allés vers Québec solidaire et les gens un peu plus à droite vers la Coalition avenir Québec», a-t-il analysé.

La plupart des élus ont cependant cru bon de laisser retomber la poussière avant de se lancer dans une analyse de la défaite.

«On va se poser des questions. On va trouver ensemble des réponses. On va trouver des façons de se relancer. L’histoire du Parti libéral du Québec, elle n’est pas terminée», a expliqué le ministre sortant de l’Éducation, Sébastien Proulx, qui est maintenant le seul élu libéral dans la région de Québec.

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