Le cannabis sera légal dans huit jours, et la Société québécoise du cannabis (SQDC) promet d’être prête à en vendre dès la première heure.
Voyez l’entrevue intégrale avec Alain Brunet ci-dessus
Le 17 septembre prochain, lorsqu’il deviendra légal de consommer du cannabis au pays, 12 succursales de l’agence gouvernementale ouvriront leurs portes. Le PDG de la SQDC Alain Brunet assure que tout va être prêt pour accueillir les clients à ce moment.
«On va être prêt, dit-il, en entrevue avec Mario Dumont. C’est un dossier qui va évoluer tout le temps. Ce n’est que le début. Il y a beaucoup de questions sans réponse.»
Les 12 premiers magasins sont presque prêts à l’ouverture, mentionne-t-il. Il ne reste que les marchandises à installer.
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Courtoisie/Société québécoise du cannabis
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Courtoisie/Société québécoise du cannabis
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Courtoisie/Société québécoise du cannabis
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Courtoisie/Société québécoise du cannabis
«Toute la question de la chaîne d’approvisionnement, c’est un peu plus difficile. Pour le début, c’est un problème qu’on peut anticiper.»
La SQDC prévoit compter une quinzaine de magasins à la fin octobre et une vingtaine à la fin novembre. «Après ça, on continue d’ouvrir des magasins chaque mois», explique M. Brunet. D’ici un an, le réseau de vente pourrait compter une quarantaine de succursales, et d’ici trois ans, de 100 à 150 magasins.
Les heures d’ouverture devraient ressembler à celles de la Société des alcools du Québec (SAQ), que M. Brunet dirige également.
Avec le changement de gouvernement, la SQDC ralentit légèrement son expansion, pour éviter qu’un changement de législation affecte des décisions déjà prises. Par exemple, la distance minimale avec une école pourrait changer avec le gouvernement Legault, ce qui affecterait certains baux. Le passage de l’âge minimal de 18 à 21 ans, comme comptent faire faire les caquistes, ne devrait toutefois pas particulièrement affecter les opérations.
On ignore si l’engouement se concrétisera mercredi prochain. Si c’est le cas, M. Brunet assure que des mesures, notamment des agents de sécurité, sont prévues pour accueillir une foule aux succursales de la SQDC.
Pour éviter des surdoses, par exemple en consommant trop d’huile de cannabis dans des recettes, le personnel de la SQDC sera formé pour faire de la prévention auprès des acheteurs.
Vente en ligne
À 9 h le 17 octobre prochain, une heure avant l’ouverture des boutiques physiques, le magasin en ligne de la SQDC sera accessible au public.
D’ailleurs, la popularité de la vente en ligne pourrait avoir un impact sur le nombre de succursales sur le sol québécois. Advenant une grande popularité, il pourrait devenir moins pertinent de s’établir sur le terrain.
On évalue en ce moment à environ 30 % les parts de marché de la vente en ligne, plusieurs clients risquant de préférant l’anonymat du web.
M. Brunet assure que des vérifications seront faites lors de la livraison pour s’assurer que la personne qui reçoit le cannabis est bien celle qui l’a commandé, une procédure qui ressemblera à celle de la livraison d’alcool par la SAQ.
Compétition au crime organisé
En un an, la SQDC compte enlever 30 % des parts du marché noir en ce qui a trait à la vente de cannabis.
M. Brunet pense toutefois qu’il va falloir plusieurs générations avant d’éliminer l’emprise du crime organisé sur ce stupéfiant.
«Ça va se faire sur le long terme, la conversion. La mission, c’est d’aller convertir le marché et prendre le temps d’apprivoiser [le produit] et de rassurer les gens.»