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Leitao invite Legault à la prudence concernant les surplus budgétaire

JEAN-FRANCOIS DESGAGNES/JOURNAL

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Le ministre des Finances sortant Carlos Leitao invite le gouvernement Legault à la prudence avec les surplus budgétaires.

«Il va falloir surveiller le prochain gouvernement pour qu’il maintienne la discipline que nous avions et que [ses] marges de manœuvre ne soient pas dilapidées», a confié jeudi le prévisionniste, au sortir de la dernière réunion du Conseil des ministres du gouvernement Couillard.

Pour l’année en cours, l’excédent budgétaire atteint 2,3 milliards $. Selon le rapport des finances publiques validé par la Vérificatrice générale, l’État pourra compter jusqu’en 2021 sur une augmentation annuelle des revenus de 950 millions $ par rapport aux prévisions.

Le premier ministre désigné, François Legault, s’est réjoui la semaine dernière que son prédécesseur ait laissé les finances publiques en ordre.

M. Leitao a tenu à signaler jeudi que c’est la bonne santé de l’économie qui explique les revenus plus élevés que prévu. Mais la prudence est de mise, estime le libéral.

«Lorsqu’on dit qu’on a la maison en ordre, c’est-à-dire qu’on a des marges de manœuvre, on a des réserves importantes, mais étant donné l’incertitude, à mon avis, il faut maintenir la rigueur, maintenir ces réserves-là car d’ici un an, ou d’ici deux ans, qui sait ce que l’avenir nous réserve», a-t-il insisté.

Néanmoins, l’incertitude sur les marchés boursiers n’inquiète pas outre mesure le ministre des Finances sortant.

«On a passé par une période, depuis à peu près un an, où la valeur des entreprises en bourse avait monté à des niveaux qui étaient difficiles à justifier. Là on revient un peu sur terre, donc je ne vois pas ça nécessairement comme étant un signe de quelque chose de malsain dans l’économie, c’est une correction qui est salutaire», a-t-il souligné.

Carlos Leitao croit toutefois qu’on doit surveiller avec attention les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine.

«Le grand risque pour l’économie mondiale provient du commerce externe, et donc des relations houleuses commerciales, plutôt que des corrections boursières».

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