Si la légalisation du cannabis en effraie certains, l’analyste politique Jonathan Trudeau croit que les effets sur la santé publique seront «assez limités».
«La légalisation de la marijuana, c’est un peu comme le bogue de l’an 2000. On l’a beaucoup craint, mais finalement, quand c’est arrivé, on s’est rendu compte que ce n’était pas si pire que ça», raisonne-t-il.
La conscience de Jonathan Trudeau n’est cependant pas exempte d’inquiétudes : plusieurs zones grises subsistent, à son avis, y compris en matière de sécurité routière.
«Il y a bien des gens qui disent, on n’est pas prêts. On se rend compte qu’il n’y a pas assez d’agents de formés et que le matériel pour déceler le THC n’est pas approuvé. Si jamais on se met à avoir des accidents où l’on démontre qu’il y avait des facultés affaiblies et qu’on n’a pas été capable de le détecter, ça pourrait lui faire mal [à Justin Trudeau]», poursuit-il.
«Avoir une opinion sur le pot, c’est comme le Canadien»
Pour Stéphane Bédard, la légalisation du cannabis est certes une promesse remplie, mais ce n’était pas la plus urgente ni la plus importante.
«Est-ce que c’est la promesse la plus importante qu’il devait réaliser? C’est ça la question. Mais est-ce que c’est la plus connue?, avance-t-il. Avoir une opinion sur le pot, c’est comme le Canadien de Montréal. On va dans la rue et on demande aux gens s’ils ont une opinion sur le pot et le Canadien, tout le monde en ont une. Si on a une discussion sur la croissance économique, là c’est moins clair.»
Contrairement à son collègue Jonathan Trudeau, Stéphane Bédard craint que la légalisation du cannabis au pays ait des effets «pervers».
«Pas sûr qu’il va être si content d’avoir réalisé sa promesse», note-t-il.
Voyez l’extrait intégral dans la vidéo ci-dessus.