À un an des élections fédérales, la plupart des sondages accordent toujours une légère avance à Justin Trudeau et au Parti libéral, mais la partie est loin d’être gagnée pour eux, selon les analystes. Déjà dimanche à Ottawa, un rassemblement des conservateurs avait des allures de campagne électorale.
«Dans seulement un an, nous allons mettre un terme au mandat d’échec de Justin Trudeau», a lancé le chef du Parti conservateur Andrew Scheer devant une foule partisane.
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En 2019, Justin Trudeau sera dans une position bien différente. Il devra défendre plusieurs décisions prises durant les trois dernières années dans plusieurs dossiers tels le déficit plus élevé que prévu, la légalisation du cannabis, le libre-échange, la gestion de la frontière, le pipeline Trans Mountain ou encore la taxe sur le carbone.
«Il ne sera pas comme la dernière fois le nouveau joueur qui arrive dans la course avec du momentum. Il doit défendre un bilan», a dit Éric Montigny, professeur au département de science politique de l’Université Laval.
De plus, les libéraux ont perdu des gouvernements alliés en Ontario et en Colombie-Britannique. Il pourrait également y avoir des points de friction avec le nouveau gouvernement du Québec, sur l’immigration et le port de signes religieux notamment.
Par ailleurs, au Québec, le Nouveau parti démocratique éprouve de sérieuses difficultés.
«Pour l’instant, c’est une catastrophe pour le NPD. S’il y avait une élection aujourd’hui, le NPD serait peut-être éradiqué du Québec», a affirmé l’analyste Jean-Marc Léger.
Pour sa part, le Bloc québécois se remet d’une crise et doit se donner un nouveau chef début 2019.
Maxime Bernier pourrait aussi se faire remarquer avec sa nouvelle formation politique, le Parti populaire du Canada.
