Des pancartes électorales tapissent toujours les rues de Montréal, une semaine après la date limite pour pouvoir les retirer.
D’après la Loi électorale du Québec, «toute affiche se rapportant à une élection doit être enlevée au plus tard 15 jours après le jour du scrutin». Ainsi, les pancartes auraient dû être retirées au plus tard le 16 octobre à 23 h 59.
Le «24 Heures» a pu constater, en parcourant les alentours de la ligne verte du métro entre les stations Papineau et Lionel-Groulx, que les partis politiques font preuve de négligence.
Parmi la cinquantaine d’affiches croisées, le visage de Jean-François Lisée et celui des candidats du Parti Québécois (PQ) sont ceux que nous avons le plus repérés durant notre exercice.
«Si les affiches ne sont pas retirées le 17 octobre au matin, la municipalité ou le propriétaire d’un lieu ou d’un poteau peut demander de faire enlever la pancarte au frais du parti ou du candidat après lui avoir transmis un avis de cinq jours», a expliqué Ahissia Ahua, porte-parole du Directeur général des élections (DGEQ).
Aucune sanction
La loi ne prévoit aucune sanction pour ce type d’infraction, mis à part le droit de refiler la facture aux partis politiques qui la commette.
«La loi électorale précise que le parti, le candidat ou l’intervenant particulier doit s’assurer du respect des dispositions du chapitre sur l'affichage électoral. Nous les invitons à retirer les affiches restantes le plus rapidement possible», a indiqué Gonzalo Nunez, porte-parole de la Ville de Montréal.
Le PQ n’a pas été en mesure de justifier au «24 Heures» pourquoi ses pancartes n’ont toujours pas été retirées en si grand nombre au moment de publier cet article.
«Disons que de commenter nos pancartes électorales n’est pas une priorité pour nous en ce moment», a répondu France Beaudoin à la ligne média du Parti Québécois.