Une entreprise, qui n’a pas le droit de vendre ses produits sans THC au Québec, s’est présentée à l’Expo cannabis Montréal en offrant des centaines de contenants vides. La compagnie Isodiol n’a pas couru de risques : tout était vide dans le présentoir.
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Les produits d’Isodiol contiennent du cannabidiol (CBD), mais pas de THC et ne provoquent donc pas de sentiment d’euphorie. Leurs huiles, crèmes, suppositoires, inhalateurs et patchs peuvent être relaxants et apaiser la douleur, tout comme leurs jujubes et boissons.
La vente de ses produits est illégale au Québec, car ils ne sont pas offerts à la Société québécoise du cannabis (SQDC).
«Notre personnel savait qu’en aucune circonstance il ne fallait vendre. Mais pour être certain qu’il n’y ait pas de risques, on a pris des emballages vides. En plus, ça coûtait moins cher à transporter», a expliqué dit le consultant pour l’entreprise, Soheil Samimi.
L’entreprise de Vancouver avait réservé sa place au salon des mois avant la légalisation, et souhaitait pouvoir en vendre le moment venu. Malgré l’interdiction, les représentants en ont profité pour faire connaître l’entreprise et faire du réseautage.
Huile illégale
Pour une autre entreprise, l’expérience de l’Expo s’est mal terminée. Kush Oil a dû quitter les lieux après avoir vendu de l’huile illégale de THC à des visiteurs, vendredi.
«Ils n’ont pas du tout respecté nos règlements et ils le savaient très bien. Dès que je l’ai su, je suis allé les voir et ils ont plié bagage», a expliqué l’organisateur de l’Expo, Jean-Philippe Turgeon.
Une femme a également dû arrêter de vendre des échantillons d’huile à massage à base de THC.
Autrement, M. Turgeon est satisfait de ce premier événement, qui a regroupé plus d’une centaine d’exposants. Il n’a pas dévoilé de chiffre précis quant à l’achalandage, mais cela se compterait par milliers de personnes. Le salon, destiné d’abord aux gens d’affaires de l’industrie du cannabis, doit être de retour l’an prochain.