La pénurie de main-d'œuvre cause beaucoup de maux de tête aux employeurs québécois. Pour attirer des candidats, certains d’entre eux doivent rivaliser d'ingéniosité.
Pour l’entreprise TMS Bâtiments préfabriqués de Saint-Henri, dans Chaudière-Appalaches, la pénurie frappe fort. Gilbert Roy, son directeur général, s'oppose au gouvernement Legault sur les seuils d'immigration. M. Roy propose plutôt de les hausser et s'engage à réussir l'intégration.
«On refuse des contrats à peu près toutes les semaines qu’on ne peut pas livrer parce qu'on n'a pas la main-d’œuvre qu'il faut», a expliqué le dirigeant, samedi, en entrevue avec TVA Nouvelles.
«Chaque immigrant sera jumelé avec un employé pour un an. On va leur dire qu'ils ont tant de sorties à faire ensemble, des événements auxquels assister, de les amener manger chez eux», a détaillé Gilbert Roy.
«Ensuite, on va payer cet employé-là pour traîner la personne avec lui la première année, pour qu'elle puisse sentir c'est quoi, le Québec», a-t-il ajouté.
Centre de formation
Une autre solution pour répondre aux défis actuels est la formation.
TMS Bâtiments préfabriqués a développé son propre centre destiné à cette fin. C'est l’entreprise qui paie pour tout et les employés sont appelés à devenir éventuellement des pédagogues.
Olivier Parent, contremaître chez TMS, doit former la relève de manière plus soutenue que jamais, souvent avec des décrocheurs.
«On fait des suivis, au bout de trois mois, six mois, un an. Si les personnes veulent changer, on peut ensuite les changer de poste», a-t-il dit.
«La meilleure école, c'est l'école de la vie. [...] On l'apprend directement, tandis qu'à l'école on ne voit pas vraiment ce qu'on fait. On n'a pas de concret. Ici, c'est juste du concret», a indiqué Jérémie April, un chef d’équipe qui a précédemment été formé par Olivier Parent.
Plus de formation, une immigration soutenue et une intégration axée sur les rapports humains, voilà les solutions proposées par cette entreprise.