L'ancien premier ministre du Québec Jean Charest a parlé avec beaucoup de respect de Bernard Landry et souligné son apport pour l'économie du Québec et celle du mouvement souverainiste.
«C'est un grand pan de l'histoire du Québec, la vie de Bernard Landry. Il s'est beaucoup dévoué au service public et, sur le plan économique, il a donné au mouvement souverainiste ses lettres de créance», a expliqué M. Charest en entrevue à LCN.
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Lorsque Bernard Landry était premier ministre, c'est Jean Charest qui était chef de l'opposition. Lorsque Jean Charest est devenu premier ministre, les rôles ont été inversés.
Ils ont eu à débattre à de nombreuses reprises. «Comme adversaire, il donnait beaucoup de fil à retordre», ajoute M. Charest.
Économiste de formation, M. Landry s'est impliqué dans d'importants dossiers, dont celui de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en 1988 ainsi qu'en 2002 lorsqu'il a signé la Paix des braves avec les Cris.
«Il décide de prendre le taureau par les cornes et négocier directement avec la nation Cris, il le fait de nation à nation, et il réussit sa négociation, à un prix élevé, un prix qui était élevé et qui a beaucoup embêté les oppositions», explique M. Charest.
MM. Landry et Charest se sont parlé la semaine dernière. «J'ai pour lui un très grand respect, pour le service public, pour ses convictions, parce qu'il a été de toutes les batailles sur la souveraineté et n'a jamais cédé un pouce là-dessus. C'est un exemple d'engagement public pour les Québécois», conclut M. Charest.