L’expression «album de transition » est souvent accolée à un disque où on constate qu’un artiste passe à un autre genre musical, voire une nouvelle étape.
À cette figure, on pourrait ajouter «œuvre fédératrice» : un LP, par exemple, qui combine toutes les aspirations professionnelles et personnelles ainsi que les styles musicaux de prédilection d’un(e) musicien(ne) en un tout homogène.
C’est ce que Marie-Mai et ses collaborateurs réalisent sur Elle et moi.
Effet de transition
Du pop rock de ses débuts jusqu’aux clins d’œil plus électro, l’artiste – qui signe la plupart des textes et collabore aux mélodies – rassemble habilement ses ambitions et son cheminement musical sur cette œuvre incroyablement contemporaine, autant ici que chez nos voisins du Sud.
En gros, c’est de la pop de son époque : bien foutue et pas bébête du tout dans le propos.
Dans un carcan
En fait, le seul reproche qu’on peut faire à Marie-Mai sur Elle et moi, c’est cette «volonté» de se confiner à ce «carcan».
Sans parler de formatage, le mot d’ordre de Marie-Mai pour ces nouvelles pièces – outre quelques exceptions – semble être «sonné» comme ce que pourraient livrer des sœurs d’armes comme Laurence Nerbonne, Milk & Bone ou encore Mariana & The Diamonds, voire Robyn.
Cela étant dit, l’interprète relève tout de même le défi. Avec brio, même. Les snobs de Marie-Mai, dont je suis, devraient tendre l’oreille. C’est un bon point de départ pour (re)découvrir sa carrière.
Pour écouter son album: https://marie-mai.lnk.to/Elleetmoi