La Fédération des associations étudiantes de l’Université de Montréal (FAÉCUM) a dévoilé lundi à TVA Nouvelles en primeur sa nouvelle offensive vidéo.
Le regroupement étudiant dénonce le fonctionnement du comité disciplinaire des professeurs de l’Université qui est composé uniquement de professeurs.
Dans la vidéo, des étudiants prennent la parole et témoignent de leur malaise face à la situation actuelle. Ils expliquent que, pour plusieurs de leurs collègues, l’opacité du processus est un facteur de démotivation. Certains étudiants craignent de déposer une plainte ayant peur d’être victime de harcèlement. La vidéo fait aussi état d’une loi du silence qui s’imposerait à l’Université de Montréal.
L’administration de l’Université est en accord avec les revendications étudiantes et souhaite la modification du comité disciplinaire proposé par les étudiants.
Selon la FAÉCUM, le syndicat général des professeurs et des professeures de l’Université (SGPUM) bloquerait les négociations. Il refuserait de modifier le processus dans le but de protéger les conditions de travail de ses membres.
En 2013, une modification avait déjà été faite par le Conseil de l’Université pour modifier la composition du comité de discipline des professeurs afin d’y inclure la présence d’un étudiant. Le SGPUM avait porté la cause devant les tribunaux pour renverser la modification.
Lors de l’Assemblée universitaire qui s’était ensuite penchée sur la question, le Syndicat avait voté contre la modification.
Pour le secrétaire général de la FAÉCUM, Matis Allali, il y a urgence d’agir.
«La loi du silence qui s’impose à l’Université est inacceptable. Le syndicat des professeurs et leur président, Jean Portugais, méprisent les revendications étudiantes pour protéger les conditions de travail de ses membres. Ce qu’on veut, c’est le respect des droits des victimes actuelles et futures», a-t-il déclaré.
