Une personne sur quatre à Chibougamau est sur le payroll de Chantiers Chibougamau, une entreprise de plus de 50 ans qui fabrique et commercialise des produits forestiers. C’est sans compter les emplois indirects.
«Nous dépensons aussi plus de 30 M$ annuellement dans la municipalité, auxquels s’ajoutent plus de 20 M$ dans le nord du Lac-St-Jean. C’est un poids économique majeur», résume Frédéric Verreault, des communications de Chantiers Chibougamau.Le salaire minimum qui y est offert pour un opérateur est de 24 $ de l’heure.
Il passe à plus de 30 $ de l’heure selon l’expérience et les spécialités.Environ 970 personnes, dont 700 à l’usine située dans la région du Nord-du-Québec, 200 à Landrienne en Abitibi et 70 dans les bureaux à Montréal, y travaillent.L’usine y a vu le jour parce qu’elle était à proximité de sa matière première et l’expertise s’est développée.
L’usine est maintenant de classe mondiale, avec des technologies modernes.Si Chantiers Chibougamau profite du fait qu’il y a de plus en plus de constructions en bois au Québec, elle n’a toutefois pas le monopole dans le domaine. L’entreprise doit se battre contre d’autres usines québécoises et de l’extérieur, puisqu’aucun contenu local n’est exigé en ce qui les concerne sur les appels d’offres publics.
«Dans certains cas, nous sommes en concurrence avec une solution en acier ou en béton. Dans d’autres, c’est avec des produits de bois massifs. Dans tous les cas, c’est une soumission moins coûteuse et notre expertise et notre expérience qui nous permettent de nous démarquer», dit M. Verreault.
De gros projetsChantiers Chibougamau vend son bois au Québec et de plus en plus aux États-Unis, particulièrement à des entreprises, ainsi que des promoteurs multirésidentiels et d’immeubles à bureaux.
L’entreprise a réalisé plus de 2000 projets aux quatre coins de l’Amérique du Nord, dont la toiture de l’amphithéâtre d’entraînement des Sabres de Buffalo, des pavillons de l’Université du Massachusetts et les colonnes des murs extérieurs du Centre Vidéotron à Québec.Les seules limites à l’utilisation du bois sont perceptuelles, selon monsieur Verreault.
«Le grand drame qu’on a au Québec, c’est qu’on a suggéré de construire en bois depuis 10 ans en disant «construisez en bois pour aider l’industrie forestière». Par définition une mesure d’aide, c’est un peu une subvention, ça veut dire que tu payes plus cher pour aider quelqu’un qui a besoin d’aide. Or, c’est une solution emballante et rien d’une demande d’aide, au contraire», dit Frédéric Verreault.