Cette année, en février et octobre, les marchés boursiers ont subi des dégelées importantes. Ils sont même entrés en territoire de correction. C’est-à-dire que certains indices se sont repliés de plus de 10 %.
Pour l’investisseur dans la quarantaine, ça peut causer un peu d’anxiété, mais pour celui âgé de plus de soixante ans, à quelques mois de la retraite, ça peut se transformer en grand stress.
Réduisez les actions... et vos attentes
À l’approche de la retraite, il est recommandé de réduire sa proportion en actions, mais ça implique que vos attentes de rendement doivent aussi diminuer.
Il y a 20 ans, pour espérer un rendement moyen de 7 %, on pouvait très bien avoir un portefeuille constitué à plus de 90 % de revenus fixes (CPG, obligations de gouvernements, débentures, actions privilégiées...) avec très peu de risque de baisse. Ça pouvait représenter UNE seule année de faibles baisses possibles durant un cycle de 8 ans.
Mais de nos jours, pour espérer un rendement moyen de 7 % par année vous devriez être investi à plus de 80 % en actions. Et, ainsi, anticiper qu’une année sur cinq sera assez pénible. Ce n’est plus du tout la même chose.
Chaque cas est unique
Le plan de retraite de Jean-Guy n’est pas identique à celui de Cindy. Inutile de tenter de copier la répartition des placements des REER et CELI du voisin. Vos objectifs doivent s’arrimer avec votre « coût de vie ». En pensant ainsi, votre planification de revenu de retraite sera beaucoup plus réaliste.
Par exemple ; sachant que 4000 $ par mois sont nécessaires pour payer toutes vos dépenses et que les prestations de retraite de l’employeur, de la RRQ et de la pension fédérale fourniront 2500 $/mois à 65 ans. Vous savez que vos économies personnelles devront produire 1500 $/mois pour combler vos besoins pendant au moins 20 ans.
Il est alors aisé de calculer que pour engendrer ce revenu régulier, vous devriez avoir accumulé un fonds de 250 000 $. À 4 % de rendement moyen, ça peut fonctionner.
Évidemment, on comprendra que cet exemple est simplifié. Votre conseiller/planificateur devra vous faire plusieurs scénarios détaillés et évaluer, comme dans le cas des régimes de retraite, sa probabilité de réussite et le rendement minimum nécessaire. Une probabilité de réussite de plus de 80 % avec un rendement de 4 % avant inflation indiquera que la prise de risques importants n’est pas nécessaire.
Conseils
- Une gestion trop prudente oblige l’accumulation d’un plus grand capital OU le report de la retraite
- Une répartition 50 % actions / 50 % revenus fixes permet de tirer profit des marchés et de diminuer l’ampleur des replis
- Le retour de l’inflation modifiera rapidement l’économie et les rendements des placements. Pour plus de latitude, fuyez les produits non encaissables.
- Avec votre plan de retraite, exigez un taux de probabilité de réussite en pourcentage.
- Dans toutes vos évaluations, n’oubliez pas l’inflation. C’est la bête noire des retraités.