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La ministre Roy estomaquée par la démolition à Chambly

La ministre québécoise de la Culture, Nathalie Roy, se dit surprise et estomaquée par la démolition controversée de la maison Boileau, une maison presque bicentenaire ayant appartenu à un patriote, à Chambly. Elle reproche à la Ville d’avoir agi sauvagement dans ce dossier et de ne pas avoir prévenu son gouvernement de ses intentions.

Jointe par TVA Nouvelles vendredi, Mme Roy déplore ne pas avoir été contactée par la municipalité avant que celle-ci ne donne le feu vert à la démolition du bâtiment construit en 1819.

«Ce que je trouve terriblement triste dans cette histoire, c’est qu’en 2016, mon collègue député, Jean-François Roberge, avait demandé qu’on puisse faire en sorte que cette maison-là soit classée, ce que le gouvernement libéral de l’époque avait refusé de faire, affirme-t-elle. Depuis notre élection, nous n’avons eu aucune demande d’aide de la part de la Ville de Chambly pour cette maison Boileau, absolument rien, silence radio.»

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La ministre assure que son gouvernement aurait pu contribuer pour sauvegarder cet immeuble et lui donner une nouvelle vocation.

«On est très surpris parce que notre compréhension du dossier est à l’effet que la Ville voulait sauvegarder l’immeuble pour en faire peut-être une bibliothèque ou un centre d’interprétation, ajoute-t-elle, enchaine Mme Roy. Il y aurait eu probablement une forme d’aide gouvernementale qui aurait pu être rattachée à tout ça bien entendu et nous n’avons reçu aucune demande de la Ville.»

D’autres réactions

Plus tôt vendredi, le député péquiste de Rimouski, Harold LeBel, avait d’ailleurs interpellé Nathalie Roy pour lui demander d’agir afin d’éviter une nouvelle situation du genre dans l’avenir.

«C’est dangereux qu’on laisse faire des choses du genre de façon aussi sauvage, a-t-il déclaré. C’est notre patrimoine bâti. C’est notre histoire. C’est l’histoire nationale du Québec.»

Même s’il convient qu’il «est trop tard» pour cette maison, il martèle «qu’il faut des règles pour empêcher des maires d’agir de façon aussi sauvage comme on vient de faire».

Arrêté jeudi sur alors qu’il tentait d’empêcher les démolisseurs de faire leur travail, l’ancien candidat du Parti québécois dans Chambly, Christian Picard, a pour sa part continué de remettre en doute les explications mises de l’avant par la municipalité.

«Il n’y a personne à Chambly qui croit que c’est seulement la décision du DG et qu’il y avait du danger, déclare-t-il. Personne ne croit ça à Chambly.»

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