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Le pire de la saison de la grippe pourrait sévir pendant les Fêtes

Arrivée depuis deux semaines au Québec, la saison de la grippe pourrait atteindre son pic durant le temps des Fêtes. Un scénario peu enviable qui risque de favoriser la propagation du virus et d'embourber les hôpitaux.

«C’est plus précoce que la moyenne, constate Guy Boivin, microbiologiste au Centre hospitalier universitaire Laval, à Québec. Ce n’est pas le scénario souhaité. Il y a plus de réunions de gens [à Noël], plus de risques de transmettre le virus.»

La courbe monte

Quelque 137 cas d’influenza de type A ont été répertoriés dans la semaine du 18 au 24 novembre, montrent les dernières données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

C’est beaucoup plus que la semaine dernière (75 cas) et que la semaine précédente (47 cas).

Selon plusieurs médecins, cette courbe à la hausse depuis quelques semaines confirme que la saison est bien arrivée.

«L’épidémie de grippe est commencée, confirme Gaston De Serres, médecin épidémiologiste à l’INSPQ. On est au tout début, mais la courbe qui monte est amorcée et ne va pas s’arrêter.»

Si la tendance se maintient, la saison grippale pourrait atteindre sa pleine intensité d’ici un mois. Puisque la période de Noël favorise les rassemblements, et donc la propagation des microbes, les conséquences pourraient être importantes sur les hôpitaux.

Déjà, plusieurs urgences de la région de Montréal affichent des taux d’occupation qui dépassent les 150 %.

Souche H1N1

«Le temps des Fêtes va être assez occupé pour la grippe, dit le Dr De Serres. Mais, on va être au début de la période épidémique. Elle va se propager en janvier et février.»

Bonne nouvelle, la souche qui circule actuellement est celle du H1N1. Normalement, les personnes âgées sont moins affectées qu’avec la souche H3N2.

Par ailleurs, le Dr Boivin souligne qu’il est possible qu’on vive deux pics de grippe durant l’hiver. Surtout quand le premier est aussi précoce.

Vaccin efficace?

Quant au vaccin, les autorités s’attendent à ce que son efficacité soit d’environ 50 % à 60 %. C’est du moins ce qui a été observé en Australie, où la grippe frappe plus tôt.

«Mais encore une fois, les prédictions qu’on fait... Ça arrive souvent qu’on se trompe», précise Gaston De Serres.

L’an dernier, le vaccin a eu une protection globale de 35 %. Selon l’INSPQ, l’efficacité sera connue en janvier ou février.

Certains groupes à risque, dont les personnes âgées, peuvent se faire vacciner gratuitement. À noter que le vaccin prend deux semaines avant d’être pleinement efficace.

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