La période de questions a attiré l’attention des observateurs encore une fois jeudi matin, alors que les élus de Québec solidaire (QS) ne se sont pas pliés à la procédure parlementaire lors de la période des questions.
Mario Dumont s’est penché sur le sujet lors de son émission avec l’analyste Caroline St-Hilaire.
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Après une journée où les députés de QS ont fait parler d’eux en affirmant vouloir briser le «code vestimentaire» qui prévaut traditionnellement à l’Assemblée nationale, ils ont poussé la note aujourd’hui en posant des questions qui ne respectaient le sujet principal.
Dans l’enceinte du Salon bleu, chaque question principale de l’opposition doit être suivie pas deux questions complémentaires, portant sur le même sujet.

Si les questions complémentaires ne portent pas sur le sujet principal, le président de l’Assemblée peut s’opposer à la question. Ce que n’a pas fait François Paradis.
Le leader du gouvernement, Simon Jolin-Barrette l’a souligné en chambre, ce à quoi a répondu Gabriel Nadeau-Dubois: «Ce n’est pas au leader du gouvernement à écrire les questions des oppositions».
«Si les oppositions ne veulent pas suivre les règles, monsieur le président, nous avons un problème», a ajouté Jolin-Barrette.
«Étirer l’élastique»
Cette façon de faire va encore une fois donner beaucoup de visibilité aux partis d’opposition jugent Mario Dumont et Caroline St-Hilaire, mais à quel prix?
«C’est payant, si tu veux rentrer dans le bulletin de nouvelles... Tu trouves trois sujets, avec moins de temps de parole, tu couvres tout», analyse l’animateur. Ils sont en train d’étirer les élastiques de tous les bords!»
«Mais tu sais ce que ça fait quand on étire trop un élastique? Ça peut te ''péter dans la face''», de dire Mme St-Hilaire.
Elle trouve toutefois que certaines manœuvres et certains débats soulevés par QS sont intéressants.
«Mais tu ne peux pas faire ça à chaque fois quand ça fait ton affaire. [...] Ils sont créatifs et distrayants et on parle d’eux tous les jours» conclut-elle.