Le nouveau directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Sylvain Caron, compte ardemment travailler à améliorer les relations entre le corps policier et les diverses communautés marginalisées de la métropole.
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Mercredi, le nouveau chef de la police montréalaise a été assermenté à l’hôtel de ville de Montréal, devenant officiellement le 40e directeur du corps policier.
Il prend ainsi la relève de Martin Prud’homme, nommé pour un intérim d’un an afin de redresser et de réorganiser le corps policier, et rétablir la confiance du public envers les policiers montréalais.
Écoutez ci-haut l’entrevue complète avec Michel Caron
Jeudi matin, M. Caron était de passage à LCN, où il s’est entretenu avec Jean-François Guérin sur ses objectifs et sa vision du SPVM.
Voici ce qu’il avait à dire sur...
Le dossier Gilbert Rozon
«Nos enquêteurs ont fait un travail colossal sur ces dossiers qui remontent à plusieurs années, de façon très professionnelle. Pour les victimes, ce n’est pas facile, on comprend. Pour nos enquêteurs aussi : quand on travaille un dossier, on souhaite que l’ensemble des éléments nous permette de porter des accusations.»
La situation au SPVM
«Le passage de M. Prud’homme, avec les changements qui ont été apportés au cours de la dernière année, est très favorable à l’organisation. On sent une très grande mobilisation de nos gens; ils sentent qu’ils sont appuyés dans leur travail au quotidien. Ils font un excellent travailleur, autant les patrouilleurs, les enquêteurs que les employés civils. On est dans un bon mouvement.»
Ses priorités
«L’itinérance, la santé mentale, le profilage, les dossiers autochtones : ce qui concerne la diversité de Montréal. La ville est très diversifiée en terme de population, tous ces dossiers-là nous préoccupent. Mais ce n’est pas un problème qui n’appartient qu’au SPVM. On a un gros travail de concertation pour pouvoir améliorer les interventions.»
Le profilage racial
«C’est un plan de prévention. On tente de travailler en amont. Sur le million d’interventions par année, est-ce qu’elles sont toutes parfaites? Je ne pense pas. Est-ce qu’il y a des mauvaises intentions? Je ne pense pas non plus. La ligne est mince entre une perception de profilage et l’application d’une loi. La légitimité des interventions des policiers est peut-être méconnue.»
Les enquêtes internes
«L’entente avec le ministère de la Sécurité publique et la Sûreté du Québec va maintenir la gestion des enquêtes pour la prochaine année. Il y aura des discussions pour voir la suite des choses.»