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Identifier les insectes ravageurs par la génétique

Des scientifiques de Ressources naturelles Canada travaillent sur le développement d'un outil de détection basé sur la génétique qui permettrait d'identifier beaucoup plus rapidement les insectes ravageurs exotiques qui s'introduisent au pays par le transport maritime.   

À partir d'échantillons récoltés et d'un téléphone intelligent, il sera possible d'identifier plus rapidement les envahisseurs. Les représentants de l'Agence canadienne d'inspection des aliments pourraient éventuellement utiliser ce nouvel outil lors de l'inspection des navires qui arrivent de l'étranger.  

«L'outil de biosurveillance est basé sur des empreintes génétiques qui vont nous révéler l'identité et puis l'origine de ces organismes ravageurs là», explique Philipe Tanguay, chercheur à Ressources naturelles Canada.  

Il est question d'espèces dommageables pour les forêts canadiennes comme l'agrile du frêne, le longicorne asiatique et la spongieuse Asiatique.  

Les cargos qui voyagent partout dans le monde peuvent contenir certains ravageurs. Il est possible que l'insecte ponde ses œufs sur des conteneurs.  

À l'arrivée des navires de marchandises au Canada, les inspecteurs de l'Agence canadienne d'inspection des aliments effectuent une inspection des navires. Lors de la découverte d'une masse d'oeufs, par exemple, ils pourraient plus rapidement, grâce à l'outil, identifier l'espèce en présence, illustre M. Tanguay.  

Avec une détection plus rapide, les moyens appropriés pour l'éradiquer et nettoyer les cargos pourraient être employés. Il y aurait une économie de temps pour l'ensemble des opérations de déchargement des navires.   

Transport de marchandises en hausse  

Il y a un lien direct avec l'intensification des marchés et l'introduction des organismes ravageurs exotiques, selon M. Tanguay.  

Le transport maritime est en constante augmentation. Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, le volume du commerce maritime mondial a augmenté de 2,6 % en 2016.  

«Le transport maritime, il y a eu une augmentation très marquée au cours du siècle dernier. Les échanges continuent d'augmenter entre les différents pays. On est susceptible d'introduire de plus en plus d'organismes néfastes pour les forêts canadiennes», explique le chercheur.  

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