Chez Plomberie Robert Deschênes, le manque de plombiers qualifiés se fait ressentir : les journées commencent très tôt, et se terminent souvent très tard.
Comme plusieurs autres entreprises du Bas-Saint-Laurent, il lui manque 25% de la main-d'oeuvre nécessaire pour répondre à la demande actuelle, ce qui lui coûte d'importants contrats.
Ces entreprises lancent un cri d'alarme à la Commission de la construction du Québec (CCQ) et au ministère de l'Éducation.
Les revendications concernent surtout l’arrimage entre le programme de formation et les besoins du marché.
« Ce que j'aimerais de la Commission de la construction du Québec, c'est qu’elle ouvre les bassins [de main d’oeuvre], pour qu’on ait plus de gens disponibles à l'emploi et qualifiés» avance Karl Deschênes, copropriétaire de Plomberie Robert Deschênes.
« Avec le volume de travail qu'on a dans la région, tous les gens sont occupés, tous les compagnons sont occupés», poursuit-il.
Il souligne que la Commission propose déjà a une offre de perfectionnement très élargie et est financée par l'industrie, ce qui la rend gratuite à la fois pour les entreprises mais aussi pour les travailleurs.
Un problème généralisé
La rareté de la main-d'oeuvre touche non seulement le domaine de la plomberie, mais aussi d'autres secteurs de la construction.
«Pour la région du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, et des Îles de la Madeleine, au deuxième trimestre, on remarque une augmentation de 22% d'heures travaillées par les travailleurs de la construction, comparativement à la normale, alors que dans l'ensemble du Québec, le taux est de 13% d'augmentation», illustre Guillaume Houle, porte-parole de l’Association de la construction du Québec.
«Il faut continuer les efforts pour encourager la relève à s'intéresser au métier de la construction. Il y aussi des mesures réglementaires dans l'industrie qui existent pour combler les pénuries et faire rentrer des nouveaux apprentis" dit Mélanie Mélanfant, porte-parole de la Commission de la construction du Québec.
Afin d’améliorer la disponibilité de la main-d'oeuvre et de la formation, l’Association de la construction du Québec a demandé une rencontre avec le ministre du Travail au début 2019.