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«J’accueille personnellement le public»

Depuis près de 20 ans, Martin Fontaine s’est taillé une place de choix dans le milieu de la musique au Québec. Avec «Elvis Story» et «Elvis Experience», il a su se démarquer dans des spectacles impressionnants, basés sur le répertoire du King. Mais le chanteur est aussi un homme d’affaires redoutable, qui a ouvert récemment le Memphis Cabaret, à Trois-Rivières. Un beau projet à la hauteur de son ambition.

C’est en se promenant au centre-ville de Trois-Rivières, il y a une quinzaine d’années, que Martin Fontaine est tombé sur un ancien cinéma désaffecté.

«J’avais déjà l’idée d’avoir un local pour faire mes propres spectacles. Je voulais être chez nous, partager ma passion avec le public dans une salle où les gens seraient à proximité des artistes. La bâtisse avait besoin de beaucoup d’amour, mais l’organisme qui l’opérait n’avait plus d’argent pour la faire fonctionner. J’ai fait une offre, mais ça n’a pas fonctionné.»

Loin de mettre son projet en sommeil, il a continué à chercher un local dans différentes régions. Pendant ce temps, les nouveaux propriétaires ont investi massivement dans la rénovation, mais ils n’ont pas su exploiter l’endroit pour le faire fructifier.

«Ils avaient un beau contenant, mais pas de contenu. Au bout de six mois, ç’a fait faillite. Comme j’étais toujours à l’affût, je suis revenu dans le décor et, grâce à des partenaires locaux, on a pu reprendre le théâtre. On est maintenant ouverts depuis quelques mois.»

Une programmation originale

Le Memphis Cabaret propose une formule de souper-spectacle, deux soirs par semaine seulement, avec une programmation qui est renouvelée régulièrement.

«On veut que nos productions soient uniques. Je propose donc des spectacles originaux qu’on ne verra nulle part ailleurs. Ce sont des "shows" à l’américaine, avec une approche conviviale, qui offre une proximité avec les gens. Il n’y a pas de perruques ni de maquillage, c’est moi qui chante sur scène, et j’accueille personnellement le public avant le spectacle. Ce sont des petites attentions très appréciées des gens.»

Dans la période des fêtes, Martin est monté sur scène avec deux choristes (sa fille Gabrielle Fontaine, et sa conjointe, Marie-Claude Lapointe) et huit musiciens pour «Un Noël rock’n roll avec Martin Fontaine», dans lequel il reprenait les classiques de Noël en versions swing, boogie-woogie et rock.

En février, il reprendra son spectacle «Sur la route de Memphis», dans lequel il mélange blues, soul et rock’n roll, en compagnie de quatre musiciens. Le Memphis Cabaret ne va toutefois pas empêcher Martin d’avoir d’autres contrats, puisqu’il sera notamment de retour, l’été prochain, au Casino de Montréal, dans «Elvis Expérience».

«C’est un spectacle qui a cinq ans et que j’adore. Ça reste la seule production qui est autorisée par Priscilla Presley et Elvis Presley Enterprises. Pendant ce temps, je vais programmer un spectacle au Memphis Cabaret qui n’impliquera pas que je sois sur scène.»

Un projet familial

Les allers-retours entre Trois-Rivières et la Rive-Nord de Montréal, où il habite, ne font pas peur à Martin, d’autant plus qu’il travaille avec son amoureuse, Marie-Claude, et qu’ils peuvent donc faire régulièrement le trajet ensemble.

«Elle est mon adjointe pour la maison de production. Elle s’occupe de la publicité, du design, des réseaux sociaux, etc. On va aussi faire un spectacle sur Ray Charles, qui sera certainement programmé en 2019.»

Les deux filles du couple les soutiennent dans cette aventure. La plus jeune, Camille-Rose, 23 ans, ne travaille toutefois pas dans le milieu. Elle est en logistique de transport. Par contre, sa grande soeur, Gabrielle, 25 ans, est chanteuse et comédienne.

«Elle a fait beaucoup de comédies musicales (dont "Grease" et "Fame", NDLR). Nous sommes des parents très fiers de notre fille, car elle a décroché le rôle de Passe-Carreau dans la nouvelle mouture de "Passe-Partout", qu’on verra à partir de février à Télé- Québec. Je dois dire qu’une de mes motivations à travailler sur le projet du Memphis Cabaret est aussi de penser que je pourrai éventuellement léguer ça à mes enfants, ou que Gabrielle pourrait, par exemple, lors d’un creux dans sa carrière de comédienne, y travailler à la direction artistique.»

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