Le bris d'un joint du système de chauffage serait à l’origine de l’intoxication d’une quarantaine de personnes au monoxyde de carbone, à l'école des Découvreurs à Montréal, a fait savoir mardi la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB).
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«Selon les différents spécialistes présents sur le terrain, l’incident s’est produit suite à la rupture d’un joint du système de chauffage, lequel avait fait l’objet d’une inspection l’automne dernier», a fait savoir la CSMB dans un communiqué, précisant qu’à «ce moment, il ne présentait aucune défaillance».
«La CSMB a apporté rapidement les correctifs requis au système», a ajouté la commission scolaire, en précisant que l'école rouvrirait ses portes mercredi.
Lundi, des dizaines d'élèves de l'école primaire ont été pris simultanément de maux de tête, de vomissements ou d’étourdissements. En tout, 43 personnes ont été intoxiquées et quelque 17 ambulances ont été requises par Urgences-santé.
Lors d’un point de presse, la présidente de la commission scolaire, Diane Lamarche-Venne, a expliqué mardi que «les symptômes des élèves nous ont fait réaliser qu’il y avait fort probablement des émissions de monoxyde de carbone».
Mme Lamarche-Venne a attesté qu’il y avait bel et bien un détecteur de monoxyde de carbone ainsi qu’un détecteur de méthane dans l'école et que ces appareils avaient fait l’objet d’une inspection, en octobre dernier, qui avait révélé qu’ils étaient pleinement fonctionnels. «Force est de constater qu’hier, il y avait une défectuosité», a admis la présidente de la commission scolaire.
L’institution a fait savoir qu’un nouveau détecteur a été installé à l’école des Découvreurs mardi. De plus, après «l’incident survenu à l’école des Découvreurs, la CSMB a fait une vérification dans toutes ses écoles et confirme que tous ses établissements sont munis d’un détecteur de monoxyde de carbone», a-t-on précisé.
Les portes de l’école seront rouvertes dès mercredi et la présence de professionnels sur place a été planifiée afin d’assister au besoin les élèves et les membres du personnel.
«Des analyses de la qualité de l’air, sous forme d’échantillonnages [...] nous ont démontré que les concentrations sont conformes aux normes reconnues et qu’aucune concentration anormale de gaz n'a été détectée. Ainsi, l’environnement est sécuritaire et il n’y a aucun risque à réintégrer les lieux», a-t-on spécifié dans le communiqué.
Hospitalisations
Selon le plus récent bilan de la commission scolaire, tous les élèves hospitalisés ont reçu leur congé.
Certains parents avaient rapporté que des enfants ont connu des symptômes d'intoxication dès vendredi dernier. Mme Lamarche-Venne dit que la CSMB était au courant que des élèves avaient été incommodés, mais que la cause était difficile à confirmer puisque la période grippale bat son plein. «C'était très difficile de détecter quoi que ce soit d'autre», a-t-elle justifié. «[Mais] on a appelé les parents, ils sont venus chercher [les élèves] et ils sont retournés à la maison.»
La Commission scolaire s'est dite satisfaite de sa réponse lors de cette situation d'urgence, estimant que la priorité se trouvait sur le terrain. «C'est très intéressant de voir la mobilisation des gens. La direction a été exemplaire, les mesures d'urgence ont été suivies à la lettre, et aucun enfant n'est parti en ambulance sans la présence d'un adulte responsable», a indiqué la présidente.
