La mort tragique de la mère de Gilles Duceppe, décédée d’hypothermie après être restée coincée à l’extérieur de la résidence pour personnes âgées Lux Gouverneur où elle résidait, prouve que même dans une résidence de luxe, les aînés ne sont pas en sécurité.
C’est du moins ce qu’a affirmé Pierre Blain, PDG de l'organisation «Les Usagers de la Santé du Québec», en entrevue avec Paul Larocque à 100% Nouvelles sur les ondes de LCN.
• À lire aussi: La mère de Gilles Duceppe retrouvée morte d’hypothermie à l'extérieur de sa résidence
• À lire aussi: Les réactions au décès de la mère de Gilles Duceppe
Selon les gens qui habitent le complexe, la sécurité y est habituellement sans faille. Toutefois, la mort d’Hélène Rowley-Hotte soulève des questions.
«Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, personne n’a pris les présences? [...] Il y a des caméras de surveillance dans des endroits comme ceux-là, j’en suis convaincu. Par conséquent, je pense qu’on a eu une négligence à ce niveau-là, et on n’a pas suivi les procédures qui auraient dû être mises en place», assure M. Blain.
Selon lui, les responsables devraient savoir où sont les résidents, qui est absent, qui est présent, particulièrement pendant une évacuation.
«C’est impensable qu’une personne sorte et qu’on ne s’en rende pas compte!», ajoute-t-il.
«On blâme souvent les CHSLD et le manque de service. On est dans un exemple d’une résidence privée de luxe où encore une fois, il y a des lacunes au niveau de l’administration.»
Selon lui, il faut réellement mettre en place des mesures pour protéger les résidents.
Hélène Rowley Hotte aurait quitté son logement de cette résidence multiservice pour personnes âgées à cause du déclenchement d’une alarme d’incendie vers 4h15 dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’une tempête de neige avait commencé à frapper la métropole.
Selon ce que des témoins ont raconté à TVA Nouvelles, les résidents ont dû quitter leur logement pour se regrouper au rez-de-chaussée de l’immeuble.
Ils auraient ensuite été placés dans différentes pièces de l’établissement.
Lorsque les pompiers ont indiqué que tout était revenu à la normale, tout le monde a pu rejoindre son logement.
En aucun cas, les gens n’ont dû sortir à l’extérieur de la résidence privée pour personnes âgées autonomes.
Une enquête a donc été ouverte par le Bureau du coroner pour tenter de comprendre comment la dame de 93 ans s’est retrouvée toute seule à l’extérieur sans possibilité de rentrer.