Depuis 2015, plus de 360 000 animaux d’élevage ont péri dans des incendies de ferme au Québec, selon des chiffres compilés par l’organisme Canadiens pour un traitement éthique des animaux de ferme.
De plus, ce chiffre pourrait être beaucoup plus élevé puisque seuls les incendies qui ont été mentionnés dans les médias ont été compilés. Par ailleurs, le ministère de la Sécurité publique a indiqué qu’il y avait eu en moyenne quatre incendies de ferme par semaine en 2015 et en 2016.
L’organisme recommande ainsi auprès du gouvernement la mise en place de mesures pour mieux protéger les animaux d’élevage.
«Peu importe le nombre, ce sont des êtres vivants, sensibles, et il est aberrant qu’ils soient moins protégés contre le feu que des objets de valeur», a affirmé le vétérinaire Jean-Jacques Kona-Boun, en entrevue à TVA Nouvelles.
En plus des recommandations, on souhaite également qu’un budget soit alloué à l’installation de dispositifs de détection et d’extinction du feu dans les bâtiments de ferme. Ceux-ci devraient aussi être faits de matériaux ininflammables.
«C’est épouvantable»
Dimanche matin, environ 700 cochons ont péri dans l’incendie d’une porcherie à Saint-Narcisse-de-Beaurivage, dans la région de Chaudière-Appalaches. Dr Kona-Boun a souligné que ces animaux mourraient souvent d’horrible façon.
«C’est épouvantable, a-t-il affirmé. On peut dire que les moins malchanceux deviennent inconscients avant que leur chair soit carbonisée. Mourir par l’intoxication des fumées toxiques, ça n’a rien d’agréable, mais le pire, ce sont les animaux qui sont pleinement conscients quand ils sont incinérés.»
L’organisme dévoilera un rapport à la fin du printemps.