Avec sa campagne «Ça va aller», l’Université de Montréal espère tendre la main aux étudiants en détresse psychologique et briser les tabous entourant la santé mentale.
«Quand on parle de santé physique, on n’a jamais de problème à dire qu'on a mal. Par contre, c'est plus compliqué quand vient le temps de parler de santé mentale. On veut changer ça. On veut qu'on puisse dire quand ça ne va pas, sans que ce soit gênant», a expliqué le secrétaire général de la FAÉCUM, Matis Allali, mercredi, en entrevue au Québec Matin.
Lors de l'année 2015-2016, la FAÉCUM avait mené une vaste enquête auprès de ses membres et avait obtenu un impressionnant taux de réponse de 25%.
Pour M. Allali, les résultats alarmants de l'étude démontraient l'importance d'agir.
Par exemple : 3,7% des 15-24 ans ont eu des idéations suicidaires dans la population québécoise. Ce taux s'élève à 7,8 % dans la communauté étudiante de l’Université de Montréal, soit presque le double.
Au total, ce sont 75% des étudiants sondés qui ont affirmé vouloir améliorer leur santé psychologique.
«Ça ne veut pas dire que 75% des étudiants vont mal. Ça veut dire que 75% des étudiants veulent aller mieux. On peut se sentir bien et quand même vouloir améliorer son état de santé psychologique. Surtout dans un contexte universitaire où la pression est forte, où on étudie et où on veut éventuellement aller sur le marché du travail. Aller mieux, c'est une variable importante pour réussir», a précisé M. Allali.
La campagne est menée en totale collaboration avec l'Université de Montréal et le Centre de santé et de consultation psychologique des Services aux étudiants à l'Université de Montréal.
En plus d'une massive opération d'affichages partout sur le campus, un site web a été mis en ligne sur lequel les étudiants peuvent trouver des informations pertinentes et des ressources d'aide.