Si le mouvement #Moiaussi permet de parler plus ouvertement d’agressions sexuelles, des tabous demeurent, dans le milieu gai notamment, selon un spécialiste du genre et des sexualités.
«Il y a toute une culture en général à changer, mais en particulier les cultures LGBT, où il y a encore des tabous. On sous-estime l’importance et la gravité de ces actes-là», a expliqué le sociologue Michel Dorais, en entrevue à TVA Nouvelles.
M. Dorais a expliqué que des victimes, qu’il a interrogées, disaient être bouleversées après en avoir parlé à des amis et à des proches, car les gens ne les croyaient pas.
«On pense à tort qu’une agression sexuelle, c’est de forcément utiliser la force, mais ça peut être la menace, la coercition, le chantage, a affirmé Michel Dorais. Il y a toujours un abus de pouvoir derrière une agression et c’est pour ça que ça peut frapper tout le monde.»
Lors d’une entrevue accordée à Sophie Thibault, une présumée victime d’Éric Salvail a affirmé que l’accueil qu’il avait reçu lors de sa dénonciation l’avait découragé d’aller plus loin dans ses démarches et annulé toute possibilité de porter plainte aux autorités.