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La consommation d'agneau en plein essor

 - Agence QMI

La consommation d’agneau est en plein essor au Québec, contrairement à celle de certaines autres viandes, et l’immigration aurait à voir avec cette situation.

«L'an dernier, effectivement, pendant près de huit mois, on a manqué d'agneau, on aurait pu mettre davantage d'agneau sur le marché», a expliqué François Deslauriers, producteur ovin à Saint-Paul-de-la-Croix, dans le Bas-Saint-Laurent.

Entre 2012 et 2017 la consommation d'agneau des Canadiens a augmenté de 13 %, comparativement à des diminutions de 4 % pour le porc et de 9 % pour le bœuf, selon Agriculture et Agroalimentaire Canada.

L'an dernier, la demande était même supérieure à l'offre, à tel point que 2018 a été une année record en termes de prix pour les producteurs ovins, avec les meilleurs prix des douze dernières années.

L'immigration est, en partie, responsable de cette hausse. Pendant certaines fêtes musulmanes comme le Ramadan et l'Aïd, la demande d'agneau explose.

«La majorité des communautés culturelles sont à Montréal et à Québec, donc c'est là que va la majorité de la viande d'agneau», a indiqué M. Deslauriers.

Augmenter la production québécoise

Les producteurs québécois répondent à environ 45 % de la demande, ainsi pour approvisionner les Québécois en agneau, on doit se tourner vers l'ouest canadien, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Les producteurs espèrent qu'une plus grande part de notre consommation soit «québécoise» d'ici quelques années.

«Plus on achète local mieux c'est, alors il faut faciliter l'accès, le démarrage, pour attirer les gens et être capables de produire plus, pour répondre aux besoins des Québécois parce que là on fournit pas», a lancé la propriétaire de La Bergerie du Cap à l'Orignal, à Saint-Fabien, Claudie Fortin-Miousse.

La région du Bas-Saint-Laurent est celle qui produit le plus d'agneau au Québec. Le quart des entreprises ovines du Québec se trouvent dans la région.

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