Une personnalité des réseaux sociaux qui se mettait souvent scène avec Carlos Desjardins, cette vedette du web accusée de divers délits de nature sexuels, est à son tour arrêtée pour des infractions présumées reliées à la pornographie juvénile.
Dylan Demers, un influenceur autoproclamé de 23 ans qui réside à Longueuil, «fera face à plusieurs accusations de production et de distribution de pornographie juvénile, leurre et harcèlement criminel», selon la police de Québec, qui l’a arrêté. Il devrait comparaître aujourd’hui au palais de justice de Longueuil.
C’est l’unité d’exploitation sexuelle sur des mineurs du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) qui mène l’enquête depuis la réception de plaintes sur son territoire en avril 2018 contre la vedette du web qui revendique près de 50 000 abonnés sur Facebook.
Cette période coïncide avec le déclenchement d’une autre enquête contre son acolyte Carlos Desjardins, 20 ans et 26 000 abonnés sur Facebook, arrêté le 5 septembre dernier puis accusé notamment de production de pornographie juvénile.
Cinq victimes présumées
Selon le SPVQ, Demers aurait approché ses victimes sur des réseaux sociaux populaires comme Facebook, Instagram et Snap Chat, des plateformes sur lesquelles il est «très actif», pour ensuite produire des images à caractère sexuel de celles-ci et les partager. Un modus operandi similaire à celui décrit dans le dossier de Desjardins.
Les enquêteurs ont recueilli les témoignages de cinq victimes présumées de Demers, toutes des filles dans leur adolescence au moment des événements. Le porte-parole de la police de Québec, David Poitras, précise que «ce n’est pas impossible qu’il ait fait d’autres victimes», lesquelles pourraient se trouver partout au Québec, en raison de la portée des outils numériques.
«On invite ces dernières à dénoncer la situation», poursuit M. Poitras, qui insiste sur la «formation spécifique» des enquêteurs pour intervenir auprès de jeunes victimes.
«Aucun rapport»
À la suite de l’arrestation Carlos Desjardins, Dylan Demers avait cherché à se détacher publiquement des soupçons pesant sur son ancien complice, disant n’avoir «aucun rapport là-dedans» dans une vidéo publiée le 8 octobre 2018.
«Il y a tout le temps deux côtés dans une médaille. Je ne suis pas du bord à Carlos, aucunement, et je ne suis pas de l’autre bord. J’en ai aucune idée de qu’est-ce qu’il se passe (sic)», mentionne-t-il dans ce vidéo, durant lequel il s’entretient au téléphone avec Desjardins, qui l’appelle depuis un centre de détention.
Le dossier de Desjardins s’est passablement alourdi depuis sa première comparution, lui qui fait désormais face à une trentaine de chefs d’accusation de nature sexuelle pour des crimes allégués qu’il aurait commis à l’endroit de 17 jeunes plaignantes.
