Le député péquiste Sylvain Gaudreault n’a pas apprécié la sortie véhémente contre le Parti québécois de son ancienne voisine de banquette à l’Assemblée nationale, Catherine Fournier, qu’il a accueillie comme une «trahison».
Admettant avoir été pris de court par la décision de Mme Fournier de tirer à boulets rouges contre le Parti québécois, M. Gaudreault déplore le manque de cohérence du mouvement souverainiste. «On a l’air d’une bande de clowns», a-t-il d’ailleurs déclaré mercredi lors d’un événement public à Montréal.
En entrevue à «La Joute» un peu plus tard, M. Gaudreault a ajouté qu’il «s’était senti trahi à la puissance 10» par Catherine Fournier.
«Ça m’affecte sérieusement. Je n’aime pas me sentir trahi et là, je me suis senti profondément trahi, a-t-il déclaré. S’il y avait une échelle de trahison de 1 à 10, je serais à 10.»
«Catherine était à nos côtés jusqu’à il y a quelques jours, on a siégé ensemble à l’exécutif national du parti, qui est l’instance ultime, poursuit-il. Elle a contribué, elle a adhéré, elle a cautionné la démarche qu’on a annoncée hier. Maintenant, elle nous dit qu’elle n’y croit pas. C’est parce qu’on aurait aimé le savoir avant.»
N’empêche, en dépit de la charge frontale de son ancienne collègue, Sylvain Gaudreault affirme qu’il serait prêt à retravailler avec Catherine Fournier au sein du Parti québécois si elle devait y revenir.
«M. Parizeau disait que le dernier entré doit laisser la porte ouverte [derrière]. Je sens que Catherine est toujours très souverainiste, mais c’est dommage le geste qu’elle a posé», résume-t-il.