La décision de Justin Trudeau de nommer une ancienne libérale, Anne McLellan, pour le conseiller dans la foulée de l'affaire SNC-Lavalin, est «l’une des pires gaffes politiques» que Thomas Mulcair ait vues de sa carrière.
L’analyste politique a qualifié à plusieurs reprises de «ridicule» cette nomination, tout en accusant le premier ministre Justin Trudeau d’avoir voulu «essayer de faire avaler un panier de couleuvres à la population» à la Chambre des communes.
«Je n’arrive pas à croire qu’il n’a pas écouté les voix sages qui lui ont dit en fin de semaine de créer un comité transpartisan, avec un petit peu de conservateurs, un petit peu de NPD, un petit peu de tout. Ça aurait été beaucoup plus neutre et crédible. Mais non, rien de mieux qu’une bonne vieille libérale rouge, c’est ça que ça nous prenait!», ironise M. Mulcair.
Justin Trudeau a annoncé la nomination de Mme McLellan afin de déterminer comment mieux encadrer les interactions entre le procureur général du Canada et les représentants du gouvernement.
Lors de l’annonce en Chambre, les partis d’opposition n’ont pas manqué de tourner au ridicule la décision du premier ministre, forçant même le président à intervenir pour rétablir l’ordre.
«On connaît le rire de Thomas [Mulcair], il aurait retenti dans la Chambre des communes!», a lancé sa collègue Régine Laurent.
Cette annonce s’ajoutait lundi à celle de la démission du greffier du Conseil privé Michael Wernick des suites de l’affaire SNC-Lavalin.
«C’est comme un téléroman, on se demande de jour en jour ce qui va se passer, déplore Régine Laurent. C’est d’un ridicule, mais en même temps, c’est tellement sérieux ce qui se passe qu’un moment donné il faut que cela ait une fin.»