En pleine pénurie de travailleurs, les employeurs trouveront vraisemblablement cette nouvelle rafraîchissante: les Québécois prennent leur retraite plus tardivement qu’il y a une décennie.
Selon une étude de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilée mercredi dans le bulletin «Flash-info», 73 % des travailleurs québécois ont quitté le marché du travail à l’âge de 60 ans ou plus, en 2018. C’est une amélioration de trois points de pourcentage par rapport à 2009.
Durant la même période, le taux d’emploi chez les 60-64 ans a enregistré une hausse de 10 %, passant de 38,4 % en 2009 à 48,5 % l’an dernier.
L’étude indique par ailleurs que, de 2014 à 2018, 39 % des personnes qui ont finalement pris leur retraite avaient déjà atteint ou dépassé le cap des 65 ans.
Le Québec fait toutefois moins bonne figure que l’Ontario et les provinces regroupées de l’Ouest canadien, où la même statistique atteint respectivement 47 % et 46 %. L’ISQ note en revanche que cet écart s’est rétréci depuis les années 2009 à 2013. Il était alors de 12 %.
Des écarts importants du côté des Québécoises et des fonctionnaires
L’ISQ met en perspective que les écarts les plus significatifs en matière de retraite prise tardivement sont enregistrés du côté des femmes et des employés du secteur public.
Trente-quatre pour cent des travailleuses québécoises ayant pris leur retraite de 2014 à 2018 étaient âgées de 65 ans ou plus. En Ontario, c’était 46 % des femmes qui ont quitté le marché du travail à l’âge de 65 ans ou plus.
Du côté du secteur public québécois, seulement 20 % des fonctionnaires ont pris leur retraite à 65 ans ou plus, de 2014 à 2018. En Ontario, c’était 36 % et dans les provinces regroupées de l’Ouest c’était 33 %.