Un homme de 34 ans de l’Estrie atteint d’un trouble du spectre de l’autisme souhaiterait réaliser son rêve de gagner sa vie avec ses dessins.
Jonathan Proulx dessine sans arrêt, et ce, plusieurs heures par jour.
Il dessine chez lui, dans les parcs, les restaurants, les petits cafés, les centres d’achats. Il a toujours des crayons et des feuilles de papier avec lui pour dessiner.
Le trentenaire dessine des villes, des immeubles futuristes et des bolides dignes de l’univers de Marvel ou de DC Comics.
Considéré comme un surdoué, il n’a besoin que d’une vingtaine de minutes pour remplir une feuille à dessiner d’une grandeur de 18 x 24 en dessinant une ville qui se trouvait dans sa tête. Il a d’ailleurs une cinquantaine de ces cahiers à dessiner chez lui.
« C’est mon souhait ultime », dit celui qui veut gagner sa vie comme bédéiste.
Malgré son autisme et sa déficience intellectuelle, l’homme de 34 ans habite en appartement, mais reçoit de l’aide pour administrer son argent.
Vaincre la solitude
« Il serait capable de travailler, mais le travail devrait être adapté à sa condition », souligne la directrice générale d’Association Granby pour la déficience intellectuelle et l’autisme, Diane Dumont.
Jonathan Proulx adore dessiner, et sa passion lui permet également de vaincre la solitude que peuvent parfois ressentir les personnes handicapées.
« Quand je suis en train de dessiner, ça me fait du bien. Ça m’aide à me sentir moins seul et ça me fait énormément de bien », dit Jonathan Proulx.
Défouloir
Sa passion pour le dessin lui a également permis d’oublier l’intimidation à laquelle il a fait face lorsqu’il était plus jeune. Il a fait son école secondaire dans une classe spécialisée, mais qui se trouvait dans une école régulière.
« Mes dessins me permettaient de me défouler », confie-t-il.
Jonathan Proulx reconnaît que ça lui arrive encore de se faire intimider, mais très peu souvent.
En revanche, il lui est arrivé quelques fois de se faire proposer quelques dollars pour l’un de ses dessins par une personne qui passait par là au moment où il dessinait.
« C’est toujours gentil de voir que mes dessins sont appréciés. »