Les inondations s’annonçaient moins importantes que prévu à Gatineau, mais les autorités resteront mobilisées dans les prochains jours, a assuré dimanche le maire de la Ville, Maxime Pedneault-Jobin.
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«À cause du beau temps, on assiste à la stabilisation des niveaux d’eau. Ce qui est une bonne nouvelle», a-t-il indiqué lors d’un point de presse dimanche en fin de journée, quelques heures avant la pointe attendue des inondations.
Pour l’ensemble de l’Outaouais, 125 personnes ont été évacuées. Plusieurs routes ont aussi dû être fermées. Environ 125 militaires ont été déployés dimanche à travers la région pour prêter main-forte à la population touchée. Leur présence sera peut-être nécessaire durant encore plusieurs jours.
Même les dommages sont en voie d’être moins importants que ceux enregistrés en avril 2017, les crues printanières de 2019 ne sont pas pour autant chose du passé à Gatineau.
Autres inondations à venir?
Dans le secteur d’Aylmer, le sommet du niveau d’eau devrait être atteint seulement en fin de semaine prochaine ou même dans une dizaine de jours. La sécurité civile garde à l’œil un système dépressionnaire prévu pour mardi, qui risque d’accélérer la fonte de la neige.
«On est prêt, on a structuré un éventuel centre d’hébergement. On a commencé à accueillir des gens, le porte-à-porte du service d’incendie continue. On est complètement opérationnel», a assuré le maire Pedneault-Jobin, qui s’est également montré impressionné par l’efficacité des bénévoles.
Il s’est par ailleurs une fois de plus insurgé concernant la présence de nombreux curieux sur les sites inondés, ce qui complique la tâche des autorités.
Mauvaise approche
Questionné sur l'approche du gouvernement du Québec qui veut dédommager les sinistrés jusqu’à un montant limite, Maxime Pedneault-Jobin a qualifié cette manière de faire «d’irrespectueuse des gens».
«Ce que ça fait, c’est que les gens voient la valeur de leur maison baisser. Ils voient leurs économies diminuer. Et on leur demande de partir quand ils sont cuits», a-t-il raisonné.
«Ou bien l'on investit pour protéger les quartiers, ou bien on leur demande de partir, mais en leur donnant un montant pour qu’ils ne perdent pas tout», a poursuivi le maire de Gatineau.