La Journée internationale de sensibilisation à l’aliénation parentale, qui se tient ce jeudi, est l’occasion de mettre en lumière un phénomène peu connu.
Il est question d’aliénation parentale quand l’on se trouve devant un enfant qui rejette un parent sans fondement valable.
«Ce parent-là avait une belle relation avec son enfant, avant. On voit, derrière, un parent qu’on dit ‘’favorisé’’, qui utilise une stratégie aliénante comme le dénigrement de l’autre, lui demander de choisir, d’espionner l’autre parent», énumère Caroline Paradis, du Carrefour aliénation parentale Québec. L’organisme, qui existe depuis deux ans, «ne dérougit pas», preuve que le problème est bien réel.
Généralement, le rejet ne se limite pas seulement au parent. «Il va rejeter aussi la famille, et même l’animal domestique qu’il aimait tant. C’est, en fait, aussi rejeter la moitié de lui-même», poursuit Mme Paradis, en entrevue sur les ondes de LCN.
Le problème est d’autant plus inquiétant qu’il hypothèque l’avenir du plus important membre de l’équation: l’enfant. Les recherches montrent qu’il risque de vivre beaucoup de difficultés relationnelles et sociales, et que la prévalence de la dépression est beaucoup plus élevée chez eux.
On retrouve également «beaucoup de symptômes psychosomatiques, d’anxiété, d’insomnie, de troubles de comportement, mais aussi de plus en plus, et plus sévèrement, on va voir de l’automutilation et des tentatives de suicide».
Les conséquences sont dévastatrices chez les parents également, qui sont confrontés à une détresse importante. «C’est à la fois la colère et une tristesse énorme. C’est l’impuissance et l’injustice», poursuit Mme Paradis.
Le Carrefour aliénation parentale Québec (alienationparentale.ca) doit tenir une conférence en ligne le dimanche 28 avril à 20h sur le sujet, accessible à tous.
Pour en savoir plus, écoutez l’entrevue complète dans la vidéo ci-haut.