Les prochains jours seront longs pour les résidents des arrondissements de L’Île-Bizard-Sainte-Geneviève et de Pierrefonds-Roxboro, qui espèrent que les inondations n’atteindront pas leur maison.
Alors que l’eau continue de monter, les résidents des arrondissements les plus vulnérables aux inondations entrevoient le week-end avec anxiété. Ceux-ci souhaitent que les digues de sable construites près de la rivière des Prairies contiennent l’eau.
Dans le secteur de L’Île-Bizard, l’eau a grimpé sur les chaussées de plusieurs rues résidentielles. Les souffleuses, utilisées au bout des rues Roy et Paquin comme pompe à eau, roulent sans relâche. De l’autre côté du pont, le boulevard de Pierrefonds est inondé à plusieurs endroits, rendant la circulation difficile et l’accès à certains stationnements impossible.
«La rivière est pas mal haute déjà», a mentionné Istvan Deak, qui peaufinait les protections de sa maison de la rue Roy. M. Deak a dû opter pour une palissade en bois doublée de sacs de sable afin de combler le manque de poches disponibles.
«On espère juste que ça tienne», a-t-il indiqué. Le muret, construit autour de la maison, compte une pompe à chaque coin pour limiter les dégâts d’eau.
Le couple avait vu la même technique effectuée à la télévision par une famille de la rue Jean-Yves. L’an dernier, il avait plutôt opté pour un muret de sable qui avait fait ses preuves. «Ça ne va pas être une belle fin de semaine», a ajouté sa conjointe.
Digues de sable
Gaston Brunet, qui observait l’accumulation d’eau dans la rue Paquin, a raconté qu’il espérait que les digues ne «lâchent» pas, afin de permettre aux maisons situées à proximité de la rivière d’éviter le pire. Ce dernier a toutefois indiqué trouver cette façon de procéder «ingénieuse».
Même si M. Brunet n’a pas été touché par les inondations d'il y a deux ans, il espère que l’eau ne se rendra pas jusqu’à sa demeure. «Je pense que ça va être pire qu’en 2017», a-t-il indiqué.
Même son de cloche du côté de Karine Bérubé, résidente de Pierrefonds-Roxboro. «Il faut juste pas que l'eau passe au-dessus du barrage de sable. Si ça passe, c’est terminé, on pourra rien faire de plus», a-t-elle affirmé.
Cette dernière a tout de même affirmé avoir «confiance» au muret construit. «Je vais mal dormir, mais on se croise les doigts.»