Un résident de Rigaud a attiré l’attention récemment en faisant installer un système de gaine à 43 000$ pour protéger sa demeure assaillie par la crue des eaux.
Et la question que tout le monde se pose 10 jours plus tard: qu’arrive-t-il avec cette barrière? «Ça tient très bien, lâche-t-il en entrevue à Denis Lévesque. J’ai pris les mesures de l’eau vers [17h] sur notre terrain, vis-à-vis les ballons, et on était à 31 pouces. Les ballons peuvent monter jusqu’à 42 pouces. Alors si ça monte encore de 10 pouces, on est encore protégés.»
De plus, si l’eau devait s’élever davantage, le système de M. Bergeron est conçu pour qu’elle ne puisse passer qu’à un seul endroit, où trois pompes sont prêtes à entrer en action pour l’évacuer.

«La bataille, on l’a engagée et on va la gagner», lance-t-il d’un ton déterminé, en ajoutant qu’il est dans sa maison tous les jours pour surveiller de près l’évolution de la situation. «C’est une surveillance 24 heures sur 24. La nuit, c’est un de mes gendres, un de mes petits-fils, une de mes filles ou quelqu’un d’autre qui vient participer continuellement à la surveillance aux deux heures et vérifier si toutes les pompes fonctionnent et qu’il ne manque pas de pétrole.»
M. Bergeron a aperçu toutes sortes d’objets flottant en direction de sa résidence, dont des billots et même des tables, qu’il doit éloigner des ballons afin de préserver l’intégrité de sa digue artisanale.
D’autres menaces ont aussi surgi: des morceaux de glace ont dû être repoussés à l’extérieur de son périmètre protégé, une tâche pour laquelle il a reçu l’aide précieuse de son voisin, équipé d’une chaloupe et de grandes perches.
Mais jusqu’ici, la solution inusitée de Robert Bergeron tient le coup. Et tout indique que sa barrière à plus de 40 000$ sera un investissement pour le moins rentable!