Depuis trois ans, Marie-Claude Cloutier se bat contre le système pour que son fils autiste ait accès aux ressources dont il a besoin.
En juin 2016, le médecin de son fils Nathaniel, huit ans à ce moment, décèle un trouble de développement et le réfère à un pédopsychiatre. Il s’écoule un an avant que le garçon rencontre enfin le spécialiste
«Un an, c’est très, très, long», déplore Mme Cloutier, en entrevue avec TVA Nouvelles.
Le garçon reçoit alors un diagnostic «provisoire», incomplet, de trouble de spectre de l’autisme, parce que le pédopsychiatre avait déterminé qu’il avait autre chose, «des anomalies qu’il n’était pas capable de mettre le doigt dessus», explique la mère de famille de Québec.
Le garçon est donc référé à l’«équipe multi», qui regroupe plusieurs spécialistes. Encore là, une autre année d’attente...
Exaspérée de ce nouveau délai, elle dépose une plainte contre l’«équipe multi» du Centre de pédopsychiatrie. On lui répond, dans une lettre, que le processus et la liste d’attente sont respectés.
En novembre 2018, son fils rencontre finalement l’«équipe multi». Il reçoit alors un vrai diagnostic, un trouble du spectre de l’autisme avec dyspraxie.
Pendant tout ce temps, le garçon ne reçoit pas les services dont il aurait besoin. Il est encore sur une liste d’attente, mais aurait besoin rencontrer une éducatrice spécialisée.
«Nathaniel est sur la liste d’attente et est considéré comme ‘’modéré’’ et il a 11 ans, soulève sa mère. Il ne la verra sûrement jamais, la TES [technicienne en éducation spécialisée]. Les cas plus lourds vont passer devant, il y a toujours des cas plus lourds que lui, tant qu’il n’a pas de troubles de comportement.»
Mais pour son fils, malgré la lenteur des démarches et l’énergie nécessaire pour les mener à bien, Marie-Claude Cloutier refuse de se laisser abattre.
-D’après le reportage de Pascale Robitaille