Le crâne humain retrouvé mercredi dans un garage résidentiel de Parc-Extension, à Montréal, aurait été dérobé d’un cimetière il y a 30 ans par un sexagénaire atteint du syndrome de ramassage compulsif.
Michael Friedrichs, 69 ans, a été accusé jeudi d’outrage à des restes humains.
Vêtu d’un t-shirt gris, les cheveux en bataille, le Montréalais a paru déçu lorsque la Couronne a demandé à ce qu’il demeure détenu.
«Je ne vais pas être libéré?» a-t-il dit, avant de repartir, l’air penaud.
Michael Friedrichs venait d’être expulsé de son logement et était en train de faire ses boîtes lorsque les policiers ont débarqué dans son logement de l’avenue Wiseman, mercredi matin.
Selon un ami de l’homme, qui était sur les lieux à l’arrivée des autorités, ceux-ci semblaient savoir exactement ce qu’ils cherchaient.
Le crâne se trouvait sur une tablette, bien à la vue.
Santé mentale
Le locataire, qui souffrirait de problèmes de santé mentale, a été mis en état d’arrestation pour ensuite être interrogé.
C’est à ce moment-là qu’il aurait admis avoir découvert le crâne humain dans un cimetière, en 1989, et ne pas avoir pu s’empêcher de le ramasser.
Il reviendra à la cour ce matin pour son enquête sur remise en liberté. Il va également subir une évaluation psychologique afin de vérifier son aptitude à subir un procès.
«Cela permettra de comprendre sa situation», a déclaré son avocat, Michael Morena.
S’il est reconnu coupable, il s’expose à une peine de prison allant jusqu’à cinq ans.
Des techniciens en identité judiciaire étaient toujours sur les lieux jeudi afin de passer la scène au peigne fin.
Le crâne a été envoyé au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale pour être analysé.
Commentaires
