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Une paraplégique enfourchera à nouveau sa Harley Davidson

collaboration spéciale, Caroline Lepage

Une femme de 24 ans qui a perdu l’usage de ses jambes après un accident de motoneige réalisera son rêve de rouler à nouveau sur sa Harley, qui a été adaptée par deux bons Samaritains.

Camille René est paralysée du nombril aux orteils depuis qu’elle a subi une lésion à la moelle épinière à la suite d’un accident de motoneige, en février 2018.

Sur son lit d’hôpital, la résidente de Saint-Léonard-d’Aston, située au Centre-du-Québec, avait confié au Journal il y a quelques mois qu’elle rêvait de remonter sur une Harley Davidson.

Une partie de son rêve se réalisera le 25 mai prochain, lors d’une promenade qui servira à financer l’adaptation de sa moto.

Environ 500 motocyclistes du regroupement Dégénération rouleront de Saint-Louis-de-Blandford à Bécancour pour cette occasion.

« C’est la première fois que je remonterai sur une moto depuis mon accident, mais cette fois, comme passagère », lance joyeusement celle qui s’est inscrite en éducation spécialisée au cégep de Drummondville.

Bons Samaritains

Si elle amasse assez d’argent, elle pourra faire adapter son véhicule grâce à Johnny Bélanger, un représentant de Harley Bécancour et bon Samaritain, qui a été touché par son cri du cœur.

« Quand j’ai vu la résilience de cette fille-là, ça m’a marqué. Elle est un exemple ! Il fallait que je fasse de quoi pour elle », partage-t-il.

L’homme veut adapter gracieusement la moto à la condition physique de Mme René, qui est ravie de l’initiative.

Sylvain Tanguay, de Trans-moto, fournira ensuite l’équipement au prix coûtant, soit 3000 $, et l’installera. Le produit, testé par Transports Canada, serait recherché par les aînés qui n’ont plus les jambes assez fortes pour retenir leur moto.

Mme René a déjà suivi son cours de moto adaptée et pourra rouler cet été grâce aux roues supplémentaires qui seront ajoutées à sa Harley.

La femme de 24 ans utilisera uniquement ses mains pour freiner et effectuer les changements de vitesse.

« J’ai hâte de ressentir le feeling de me promener en moto ! [...] J’aimais tellement ça ! Je ne peux pas mettre ça de côté », exprime-t-elle.

Passionnée de moto

Sa mère, Josée Desmarais, souligne que Camille est fascinée par les motos depuis toujours.

Adolescente, elle adorait la sensation de liberté que lui procurait son scooter. À 18 ans, elle a travaillé d’arrache-pied pour s’acheter sa première moto usagée.

Camille René pourra aussi reculer avec son engin modifié ainsi qu’amener avec elle son fauteuil roulant.

« On va mettre des prises pour qu’elle puisse monter et une selle qui retiendra son bassin pour ne pas qu’elle tombe », précise M. Bélanger.

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