Une demande de recours collectif de 10 M$ a été déposée contre la compagnie Bayer, productrice de l’herbicide Roundup, qui serait responsable de la leucémie lymphatique diagnostiquée à une résidence de l’Assomption.
S’il s’agit d’un premier recours collectif contre le Roundup au Québec, le débat judiciaire sur la nature cancérigène de cet herbicide fait rage partout aux États-Unis. Pas moins de 13 000 actions en justice ont été déposées contre Bayer qui a acheté en 2018 pour 63 milliards de dollars l’entreprise productrice du Roundup, Monsanto.
Selon la poursuite déposée au palais de justice de Québec, une somme de 10 M$ est exigée par l’instigatrice de ce recours Liliane Paquette, qui agira comme représentante de toutes les personnes qui estiment avoir développé un cancer en utilisant le Roundup.
Leucémie
La résidente de l’Assomption dit avoir été en contact avec le produit entre 1997 et 2005 sur la ferme où elle habitait. Bien que ce soit son ex-conjoint qui utilisait le produit pour enrayer les mauvaises herbes, Mme Paquette prétend avoir respiré constamment sur la ferme et même dans sa maison l’herbicide qui était utilisé quotidiennement.
En 2005, la dame a été diagnostiquée d’une leucémie lymphatique de stade quatre. Elle a donc eu plusieurs épisodes de chimiothérapie et des effets secondaires. La plaignante dit aussi devoir composer avec des problèmes de santé depuis son cancer et plus des conséquences monétaires subies.
Recours provincial
Si ce recours est le premier au Québec contre le Roundup, d’autres recours collectifs du même genre ont déjà été lancés ailleurs au Canada. Selon le document, la démarche vise tous les résidents du Québec qui ont été diagnostiqués d’un lymphome après avoir été en contact avec le Roundup depuis 1976.
Le nombre de cas potentiel n’est donc pas connu à ce stade. En préambule, le document fait valoir que «le défendeur dit faussement depuis des décennies que le Roundup est sécuritaire» et «biodégradable».
Le produit est commercialisé depuis 1974 et vendu dans 115 pays.