À la suite de l’annonce du Réseau Express Vélo par la mairesse de Montréal Valérie Plante, des commerçants de la rue Saint-Denis, où deux voies réservées aux automobilistes seront retranchées, s’inquiètent.
«C’est la fin bientôt, a affirmé la commerçante Denise Habel, qui croit que la mairesse vient de donner le coup de grâce. Déjà, la rue est mourante. S’il faut encore compliquer l’existence des clients qui viennent ici, c’est peine perdue.»
Mme Habel fait référence aux importants travaux qui ont ébranlé les commerçants ces dernières années. À l’heure actuelle, un local sur quatre est vacant sur cette artère montréalaise.
«Beaucoup de gens doivent contourner le plateau par la rue Saint-Denis. Ils enlèvent deux de quatre voies. Ça me semble beaucoup», a ajouté Robert Duhamel, un autre commerçant.
Valérie Plante n’est pas de cet avis. Selon elle, les propriétaires de commerces pourront voir les bienfaits d’une «autoroute» pour vélos.
«On le voit dans les études. Lorsqu’il y a un lien cyclable intéressant et sécuritaire sur les artères commerciales, c’est bon pour les affaires», a-t-elle dit en point de presse.
L’avis des passants rencontrés sur la rue est partagé. Si certains voient le projet d’un bon œil, d’autres y voient un autre problème de circulation en raison des nombreux travaux déjà en cours.
Les cinq premiers axes du réseau, totalisant une trentaine de kilomètres de pistes cyclables protégées, seront mis en place d’ici 2021, a annoncé la Ville.
