Trois ans après l’adoption de la Loi sur l'aide médicale à mourir, certains croient que des exigences pourraient être assouplies afin d'inclure les personnes atteintes d'Alzheimer.
Le débat est suivi de près par la directrice de la Maison Carpe Diem, une ressource d'hébergement qui mise sur l'autonomie des personnes atteintes d'Alzheimer.
En Mauricie, 9000 personnes de 40 ans et plus composent avec la maladie. Chaque année, 25 000 nouveaux cas de maladies cognitives sont diagnostiqués au pays. Au Canada, 565 000 Canadiens vivent avec la maladie d'Alzheimer ou une maladie neurodégénérative.
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«La loi sur la fin de vie exige des critères objectifs sur la douleur, le niveau de conscience... Aujourd’hui, le débat va permettre de mieux comprendre la maladie. Comment peut-on objectiver une souffrance chez la personne qui a la maladie? Comment peut-on objectiver son état de conscience, sa réelle volonté? Celle qu'elle avait il y a cinq ans et celle d'aujourd’hui», a expliqué Nicole Poirier, fondatrice et directrice de la Maison Carpe Diem, en entrevue jeudi.
L'application de la Loi sur l'aide médicale à mourir, si elle est modifiée, pourrait s'avérer complexe, selon Me René Duval. L'avocat a mené une bataille semblable il y a plus de sept ans devant la Cour suprême du Canada. Sa cliente Ginette Leblanc voulait abréger ses souffrances causées par la sclérose latérale amyotrophique.
La maladie d'Alzheimer et ses ravages sèment l'inquiétude. Cinquante-six pour cent des Canadiens ont peur d'être frappés par la maladie et de devenir un fardeau pour leurs proches.
Avec le vieillissement important de la population, la région de la Mauricie risque d'être plus frappée par l'Alzheimer. La ministre de la Santé, Danielle McCann, attend les conclusions d'un groupe d'experts qui s'est penché sur la question.