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L’argent du 3e lien pour entretenir les routes, propose Nadeau-Dubois

Gabriel Nadeau Dubois

Simon Clark/Agence QMI

Les milliards de dollars promis pour la construction d’un troisième lien entre Québec et Lévis devraient plutôt servir à l’entretien des routes du Québec, plaide le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois.

Le leader parlementaire de Québec solidaire a réagi samedi matin au dossier du Journal qui révèle que 90% des Québécois sont insatisfaits de l’état du réseau routier.

«Ça démontre que les investissements en matière d’infrastructures routières, nos investissements dans les routes du Québec, doivent servir d’abord et avant tout à entretenir les routes existantes, plutôt qu’à démarrer des nouveaux projets inutiles», a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois en marge d’une session parlementaire extraordinaire de l’Assemblée nationale.

«Par exemple, le troisième lien, qui est une infrastructure qui va coûter très, très cher en fonds publics, qui n’est pourtant pas utile, qui n’est pas appuyé par aucun expert», a-t-il poursuivi.

Le Parti québécois a abondé dans le même sens. «Les gens du Québec, quand ils voient leurs routes, le piètre état dans lequel elles sont, ils veulent qu’on commence par réparer celles qui existent», a déclaré son leader parlementaire, Martin Ouellet.

Favorable au troisième lien, le Parti libéral a plutôt invité le gouvernement Legault à réinvestir pour mettre à niveau le réseau routier. Sébastien Proulx donne l’exemple du chantier de rénovation des écoles qu’il a lancé alors qu’il était ministre de l’Éducation. «Je pense que ce qui est fait en éducation, ce qui devait être fait en éducation, s’applique également au réseau routier», a commenté le leader parlementaire du PLQ.

Réinvestir

Le premier ministre François Legault reconnaît que les routes du Québec sont dans un mauvais état et assure que son gouvernement a commencé à réinvestir. «Les Québécois ont raison, les routes sont en très mauvais état», dit-il, en référence au sondage Léger-Le Journal.

Mais M. Legault blâme l’ère libérale pour ce laisser-aller. «Jean Charest avait promis, en 2007, de régler ce problème-là, d’investir beaucoup, dit-il. Ça n’a pas été fait.»

Le premier ministre rappelle que, dans son premier budget, son gouvernement a fait passer de 16 milliards$ à 20 milliards$ les sommes prévues pour le réseau routier, une hausse de 25%. «Mais on ne pourra pas régler ça en quelques mois», fait-il valoir.

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