Des pirates informatiques ont tenté de s’introduire dans des serveurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), tôt jeudi matin.
«Aucune donnée n’a été volée ou divulguée», a assuré Geneviève Chacon, directrice des communications de l’institut.
«Il y a eu une tentative de hacking pour nous empêcher de fonctionner jeudi à 4h. Nous avons isolé nos serveurs par mesure de protection. Nous sommes maintenant en stratégie de rétablissement plus intensive aujourd’hui (vendredi)», a ajouté Mme Chacon.
Les employés du centre visé, celui de Québec, ont été retournés à la maison jeudi après-midi. Ils étaient de retour au bureau, vendredi matin, même si les serveurs étaient toujours en quarantaine.
Jeudi, l’INRS a aussi isolé les serveurs de ses trois autres centres de recherche; Laval, Montréal, et Varennes, mais le travail y a repris la journée même.
«Les données financières, de ressources humaines, les données personnelles des étudiants, des employées et des fournisseurs ne se trouvaient pas sur les serveurs visés par l’attaque», a précisé Mme Chacon, à l’heure où le vol de données chez Desjardins fait toujours la manchette.
Une rançon?
L’INRS n’a pas voulu spéculer sur les motifs du ou des pirates. L’Institut a toutefois confirmé que l’auteur de l’attaque avait demandé à être contacté.
Cela pourrait signifier que le pirate voulait paralyser les serveurs et exiger une rançon. La tentative d’invasion a cependant été infructueuse et l’INRS n’a pas répondu à la demande du hacker.
Selon Mme Chacon, ce n’est que la deuxième fois que l’INRS est la cible de pirates.
«L’épisode de Desjardins a suscité une augmentation de la sensibilité aux pratiques de sécurité. En même temps nous avons un processus d’amélioration continue de la sécurité. Nous faisons des tests d’intrusion fréquemment», a conclu Geneviève Chacon.
L’INRS compte dans ses quatre centres un total de 280 professeurs et professionnels de recherche, 300 employés de soutien et à la direction et 870 étudiants et stagiaires post doctoraux.