/news/law

Un couple cruel avec des chiens ira en prison

COLLABORATION SPÉCIALE/ALEX DROUIN/JOURNAL DE MONTRÉAL

Un couple de jeunes inconscients et immatures de Magog qui a abandonné deux chiens morts dans un congélateur prend le chemin de la prison.

«Inconscience, pensée magique et immaturité. Voilà ce qui me vient à l’esprit [en pensant à ce dossier]», a lancé le juge Conrad Chapdelaine en s’adressant à Williams Heath et à Bianka Lizotte au palais de justice de Sherbrooke vendredi lorsqu’il a prononcé sa sentence.

L’homme de 23 ans et la femme de 21 ans ont reconnu en mars avoir maltraité neuf chiens qu’ils avaient abandonnés à eux-mêmes dans une résidence qu’ils louaient sur la rue Stanley à la fin de 2017 et au début de 2018. Les bêtes avaient complètement détruit la demeure.

Chiens congelés

Deux chiens de type pitbulls ont été trouvés morts dans un congélateur débranché.

«Vous ne semblez pas avoir pris conscience des torts que vous avez causés et ça semble être encore le cas aujourd’hui», a lancé le juge en direction de Heath.

Heath et Lizotte passeront respectivement quinze et neuf mois derrière les barreaux pour maltraitance envers les animaux et pour les méfaits à la résidence, dont la valeur est évaluée à un peu moins de 60 000 $.

Les dommages à la maison ont été estimés à environ 55 000 $.

Durant le procès, la propriétaire de la résidence, où le couple Lizotte et Heath s’était installé en décembre 2017, avait témoigné de la répugnante surprise qui l’attendait lorsqu’elle est entrée à l’intérieur.

«Il y avait des excréments [d’animaux] un peu partout dans la maison. Et j’ai découvert les deux chiens qui étaient morts dans le congélateur», a-t-elle raconté, encore dégoûtée par la scène des mois plus tard.

Les revêtements de plancher étaient arrachés et les murs étaient rongés par les chiens affamés.

Lizotte avait également reconnu un vol de plus de 5000 $ au dépanneur Pie X, à Magog, où elle travaillait.

Il faut dénoncer

Jointe par téléphone, la porte-parole de la Société protectrice des animaux de l’Estrie, Geneviève Cloutier, a mentionné que «plus les cas seront médiatisés et plus ça sensibilisera la population à dénoncer la cruauté envers les animaux».

C’est la deuxième fois en peu de temps qu’un juge de l’Estrie impose un emprisonnement pour un cas de cruauté animale.

En septembre, Stéphane Houle, de Coaticook, avait écopé d’une peine de quatre mois d’incarcération pour avoir fait souffrir inutilement ses trois animaux de compagnie en négligeant volontairement de les nourrir.