Le député Pierre Nantel, qui a récemment claqué la porte du Nouveau Parti démocratique pour se joindre aux verts, a fait un plaidoyer pour la souveraineté du Québec, mardi, à QUB radio.
Le député de Longueuil-Saint-Hubert s’est fait questionner par l’animateur Benoît Dutrizac sur son opinion quant à la position de la chef des verts, Elizabeth May, sur la Loi québécoise sur la laïcité.
Les débats entourant cette loi créent de la division au sein des verts. Mme May s’est prononcée plusieurs fois contre les fondements de celle-ci.
«Quand j’ai négocié des choses avec le Parti vert, c’est bien évident que je n’allais pas marcher sur la peinture que j’ai moi-même mise sur le plancher, à savoir qu’il faut défendre le nationalisme des Québécois à Ottawa, que le Bloc fait évidemment la job pour tous ceux qui se déclarent officiellement souverainistes et qui croient que la souveraineté, ça va se faire à Ottawa», a répondu M. Nantel.
Le transfuge s’est ensuite exclamé «Séparons-nous au plus vite!». Il s’est toutefois empressé d’ajouter que, à l’heure actuelle, vaut mieux défendre les intérêts du Québec au sein du Canada.
Rappelons que l’ex-néo-démocrate a songé à joindre le Bloc québécois cet hiver. Il a finalement annoncé, le mois dernier, qu’il allait défendre les couleurs des verts aux élections du 21 octobre.
«S’il y avait une question référendaire au Québec, je voterais oui, bien évidemment, a lancé M. Nantel. Mais ce n’est pas la question. La question est que [la loi 21], ça va se décider à Québec.»
Le député de Longueuil-Saint-Hubert explique son choix de joindre les rangs du Parti vert par le fait qu’il voit la lutte aux changements climatiques comme une priorité.
Pas de ligne de parti
Appelé à réagir à la sortie de M. Nantel, Le Parti vert a semblé faire peu de cas de celle-ci.
«Puisque notre position sur la souveraineté du Québec n’est pas l’une des valeurs fondamentales du parti, nos candidats et nos candidates qui appuient le mouvement ne sont pas éliminés par notre processus de sélection», a indiqué l’attachée de presse d’Elizabeth May, Rosie Emery.
Cette dernière rappelle que le Parti vert du Canada ne soutient pas la souveraineté du Québec, mais n’impose pas de ligne de parti à ses députés sur la question.