Nicole Gladu, qui a mené un long combat judiciaire pour élargir l’aide médicale à mourir, dit avoir subi «un choc heureux» en lisant le jugement rendu mercredi par la Cour supérieure du Québec.
«On l'espérait, mais on s'attendait pas non plus à une pièce juridique aussi impressionnante, a-t-elle affirmé en entrevue avec Pierre Bruneau. Presque 200 pages. Il y a pas une pierre que la juge Baudouin n’a pas retournée.»
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À ceux qui disent que l’aide médicale à mourir se rapproche de plus en plus d’une forme de suicide légalisé, elle réplique que l’aide médicale à mourir reste un «soin administré selon des règles bien précises par un médecin».
«Quand on demande à une société de franchir une étape importante, c'est normal que le premier réflexe soit: on pèse sur le frein, et wo! lance-t-elle. Mais vous savez, les études qui ont été faites ici et ailleurs montrent qu'il n'y a pas eu la pente glissante, elle n'est pas matérialisée.»
Elle interpelle désormais les chefs de parti fédéraux pour qu’ils s’engagent à réformer la loi, même si elle ne fait pas l’unanimité.
«Si on attend d'avoir l'unanimité, on pourra jamais faire rien pour tout», fait-elle remarquer.
«N'oubliez pas de questionner les politiques», conclut Mme Gladu.
Voyez cette touchante entrevue dans la vidéo ci-dessus.