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Entre le droit à la vie et le droit à l’autodétermination

La décision rendue mercredi élargissant l’accès à l’aide médicale à mourir aux personnes qui ne sont pas en fin de vie soulève encore plusieurs réactions. Deux invités ont débattu de la question en compagnie de Julie Marcoux, jeudi, sur les ondes de LCN.

Me Danièle Chalifoux, qui est en faveur du jugement, et Dr Paul Saba, qui est contre l’aide médicale à mourir depuis le début, ont fait valoir leur point de vue à l’animatrice.

«C’est une question de droit fondamental à l’autodétermination, évoque Me Chalifoux. On ne peut pas forcer des gens – quand ils sont dans des souffrances extrêmes qu’on ne peut pas soulager – à demeurer vivant pour une question de principe qui n’est pas leur choix personnel.»

Le Dr Saba estime pour sa part que «l’autodétermination, c’est de donner de bons soins auxquels [les patients] n’ont pas accès».

«C’est une façon de camoufler le manque de soins en disant qu’ils ont pris le choix [de l’aide médicale à mourir].»

À son avis, si les soins étaient plus nombreux et mieux adaptés, les patients qui souffrent opteraient plutôt pour la vie.

«Ce n’est pas écrit nulle part dans la Constitution, qu’il y a un droit à la mort. On parle de droit à la vie. On ne force pas les gens à vivre comme ça, mais il faut leur donner les soins dont ils ont besoin», plaide-t-il.

Il craint qu’encore plus de patients avec encore plusieurs années de vie devant eux ne se tournent vers l’aide médicale à mourir.

«La loi est en vigueur depuis 2015 et il n’y a pas de dérapages qui ont été constatés. Je dirais même que les dérapages sont du côté du manque d’accès», répond Me Chalifoux.

Voyez le débat intégral dans la vidéo ci-dessus.

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