Un étudiant en médecine de l’Université Laval, qui planifiait un stage cet été dans un hôpital chinois, a été refusé sur un vol de la compagnie aérienne Lufthansa en raison d’une mauvaise compréhension de son visa par le personnel du transporteur.
«L’employé de Lufthansa a dit que la date de retour devait être avant la date d’expiration du visa. Donc, il ne pouvait pas accepter qu’il prenne l’avion», raconte Ladan Rabiey, la mère d’Ali Sotoudeh.
Le visa avait été émis à Montréal par les services consulaires chinois.
Après ce refus, le jeune homme a dû trouver un nouveau billet pour la Chine, cette fois avec Air Canada qui n'a rien trouvé à redire au sujet de son visa.
Les billets de dernière minute ont coûté plus de 2700 $ à Ali Sotoudeh, une dépense non prévue pour l'étudiant.
«Lufthansa nous a dit que c’était la responsabilité de mon fils d’avoir les documents conformes», ajoute la mère de l’étudiant.
Une avocate de l'organisme volenretard.ca estime que cette situation n'a pas été prévue dans les chartes canadienne et européenne qui protègent les voyageurs.
«Malheureusement, ce ne sont pas des situations qui sont couvertes par les chartes canadienne ou européenne, qui n’ont pas été pensées nécessairement pour ce genre de situation», explique Ariel Thériault-Roy, avocate chez volenretard.ca.
La famille d’Ali Sotoudeh doit alors se tourner vers l’Office des transports du Canada. «L’Office offre un service de facilitation, donc il va rapprocher le passager et la compagnie aérienne», ajoute Mme Thériault-Roy.
C’est ce que la famille de l’étudiant a fait. Le transporteur allemand offre maintenant une indemnisation de 1193 $, mais c'est moins que ce que demandait la famille.
«Je ne peux pas comprendre qu’un employé de Lufthansa n’était pas capable d’interpréter le visa comme il faut», soutient Mme Rabiey.
L'autre option pour Ali Sotoudeh, c'est la Cour des petites créances où des clients ont déjà eu gain de cause dans des situations similaires.