Le Québec est mûr pour une réforme de la formation de ses enseignants, estime mercredi le chroniqueur Antoine Robitaille à la lumière d’un rapport de l’Institut du Québec, qui soulève de graves manques dans la qualité du parcours de nos profs.
En consultant le rapport, Antoine Robitaille note que «depuis 1994, on met l’accent sur la pédagogie et non pas sur la maîtrise de la discipline qui sera enseignée». Or il s’agit à son avis d’un élément sur lequel il faut fondamentalement débattre pour améliorer la qualité de l’enseignement donné à nos enfants.
«Je ne dis pas que les profs sont poches, je ne dis pas qu’ils sont nuls, je ne dis pas qu’ils ne connaissent rien, mais je dis qu’on se donne plus de chances d’avoir des bons professeurs si on permet à des gens qui ont, par exemple, fait une maîtrise en chimie d’enseigner la chimie au secondaire après un court passage en pédagogie.»
L’Institut considère aussi qu’une maîtrise à temps plein d’un an devrait être offerte afin de permettre à ceux qui ont complété un baccalauréat disciplinaire (en histoire, en mathématique ou en sciences par exemple) d’enseigner au secondaire, plutôt que d’offrir cette formation à temps partiel pendant quatre ans, comme c’est le cas présentement.
«C’est une formule qui fonctionne dans bien d’autres provinces, dont l’Ontario», note l’analyste politique Emmanuelle Latraverse.
«Ce qui est important, c’est d’avoir des profs qui ont le goût d’enseigner», poursuit-elle.
Voyez l’extrait de l’émission «La Joute» dans la vidéo ci-dessus.